Que vous soyez un curieux de passage ou un de mes lecteurs assidus, il ne vous aura pas échappé que le survivalisme en France commence à sentir le soufre. La « mouvance survivaliste » fait couler de plus en plus d’encre, et pas pour chanter nos louanges.

Ces derniers temps, les survivalistes ont été associés à des actes atroces en contradiction totale avec nos valeurs : prévoyance sereine, solidarité, respect de son prochain, de la loi et des forces de l’ordre.

Il est indéniable qu’il y a des fous partout et que certains se disent « survivalistes ». Mais si un écologiste décide d’abattre des automobilistes au hasard, parlera-t-on alors de « mouvance écologiste » dans les médias ou le traitera-t-on comme un événement isolé ?

La mouvance survivaliste française

J’ai abordé l’essence du survivalisme dans cet article où j’explique longuement les fondements de la démarche survivaliste.

Dans les médias, on parle désormais de « mouvance survivaliste » au moindre fait divers pour mieux nous associer à une idéologie dangereuse. Les mots ne sont pas choisis au hasard et sonnent comme il faut pour être sûr de faire de nous un nouvel ennemi identifié et identifiable.

« Survivaliste » semble être l’étiquette parfaite pour un nouveau vivier de boucs-émissaires : globalement personne n’est vraiment d’accord sur la définition, c’est vague, le public visé n’est pas la cible électorale et détient souvent des armes (légalement, mais ça fait l’affaire).

Sauf que…

Il y a un problème de taille : la mouvance survivaliste n’existe pas. Nous sommes tous dans une démarche individuelle : la protection de nos familles.

Et par protection, on parle essentiellement de résilience familiale, alimentaire et matérielle, n’en déplaise à ceux qui souhaitent nous faire passer pour des paranoïaques en crise ou des milices paramilitaires suprémacistes.

Nous n’animons aucun débat politique public, nous n’avons pas de revendications politiques autre que de jouir de nos droits constitutionnels, nous ne nous réunissons pas en parti ni en associations, nous n’avons pas de représentants.

Je ne parle au nom de personne et personne ne parle en mon nom. Comme vous, je suis totalement indépendant et je ne suis affilié à aucun groupe, réseau, mouvement ni à aucun courant de pensée d’aucune sorte.

Tout cela pour une raison simple : le survivalisme est une démarche personnelle, une prise de responsabilité face à son destin et rien d’autre.

S’attaquer aux survivalistes a autant de sens que s’en prendre aux alpinistes ou aux écologistes : ce n’est pas parce que nous partageons un intérêt commun -celui de nous préparer aux catastrophes qui pourraient frapper nos familles- que nous formons une masse cohérente qui partage une idéologie commune.

mouvance survivaliste

J’apprécie particulièrement la notion « d‘imaginaire du danger« . Un mélange des genres navrant alors qu’on parle de la disparition d’une enfant… Article complet, livré sans sac vomitoire : https://www.dna.fr/faits-divers-justice/2021/04/16/mia-enlevee-par-des-survivalistes-quelle-est-cette-mouvance

Se préparer au pire ne veut pas dire qu’on vit dans une spirale de peur. Être capable de se défendre ne veut pas dire qu’on se prépare à attaquer son prochain.

Tiens, puisqu’on en parle, pourquoi voudrait-on se préparer au pire et savoir se défendre ?

Survivalisme et défaillance de l’Etat

Je m’amuse de recevoir des leçons des médias et de la classe politique qui, jour après jour, se montrent aussi réticents et impuissants à comprendre et respecter les Français comme à prévoir et préparer leur avenir. Je ne réponds plus à aucun journaliste pour une raison simple.

En France, on ne pose pas les bonnes questions !

La seule vraie question à poser est : pourquoi de plus en plus de français s’intéressent-ils à la « mouvance survivaliste » ?

La réponse est aussi évidente qu’inavouable pour les politiques : les Français se préparent au pire car l’Etat est défaillant et que plus rien ou presque ne garantit notre sécurité matérielle et personnelle.

Un tour dans les rues d’une grande ville de France ou 15 minutes de lecture des faits divers de la presse suffisent pour s’en rendre compte. Il n’y a que les vendus et les politiques hors-sol pour feindre de ne pas le voir. J’ai déjà évoqué le rôle du tissu social dans la bonne marche de la société. A vous de juger ce qu’il en est aujourd’hui.

Notre pays est dans un état lamentable et les citoyens avisés se préparent au pire car le gouvernement se montre incapable de remplir ses fonctions régaliennes.

  • Un citoyen qui se sent en sécurité ne ressent pas le besoin de se protéger lui-même.
  • Un citoyen qui a confiance en son gouvernement et en l’économie de son pays ne ressent pas le besoin de stocker des vivres.
  • Un citoyen qui a confiance en l’avenir ne se prépare pas au pire.

Alors, à qui la faute ?

Les politiciens ne feront jamais ce constat publiquement car les fondements de notre Etat de droit se sont effondrés. Ils n’ont manifestement pas l’envie et plus le pouvoir de changer les choses, il est donc bien plus facile de faire passer les survivalistes pour des fous dangereux que d’assumer leur échec et les conséquences à venir. Je vous parle souvent d’inversion des valeurs… on est encore et toujours dans ce contexte.

Ne vous y trompez pas : tout est vu, tout est su et rien n’est fait au hasard.

Plus la propagande politico-médiatique sera bruyante et agressive, plus il sera évident que nous sommes de plus en plus nombreux à voir la réalité en face et qu’elle va bientôt nous exploser à la figure.

Plus que jamais, faites marcher vos neurones et ne doutez pas de votre boussole intérieure.

Prenez soin de vous et de vos proches.

Légendat.