Je me prépare aux situations d’urgences et à la survie depuis plus d’une décennie. J’ai lancé Résilience Urbaine en 2016 mais j’ai commencé à réfléchir à ma préparation depuis une bonne vingtaine d’années.

En tant que professionnel de la gestion des opérations de crise, j’ai naïvement pensé que les 12 derniers mois avaient été l’occasion d’une prise de conscience pour une majorité de la population.

Mais en dépit de la panique créée par le COVID-19, des menaces de pénuries de produits de première nécessité, des pannes de courant de plus en plus fréquentes, de l’explosion de « l’insécurité » et de la nullité crasse des gouvernements de tous bords à mettre de l’ordre dans tout ça , il semble que peu de gens aient compris une donnée simple : il est trop tard pour se préparer au désastre une fois qu’il a déjà frappé.

Leçon non apprise par la grande majorité des Français qui continuent à vivre comme si rien ne s’était passé. Quand je vais chez les gens, je vois sans cesse la même chose : pas de stock alimentaire, pas de réserve d’eau, pas de fonds en liquide, pas d’outillage, pas de matériel de survie, bref rien d’utile en cas de crise grave.

La vie suit son cours normal dans un contexte devenu anormal. La chaine d’approvisionnement des grandes surfaces alimentaires, la fourniture d’énergie et d’eau courante des services publics et la bienveillance supposée des Autres reste la fragile ligne de vie à laquelle ils se rattachent aveuglément.

Vous savez que tout ceci n’est plus qu’une pensée pieuse lorsque tout s’effondre et c’est pour ça que vous lisez ces lignes.

Comme je l’écris dans mon manifeste, les efforts de chaque famille représentent la résilience de notre nation toute entière. Personne (en dehors du gouvernement, qui ne le fera pas) ne peut agir à l’échelle nationale mais il est de votre responsabilité de convaincre le plus grand nombre de vos proches de s’équiper pour subvenir à leurs besoins en toute autonomie pendant 1 mois au minimum.

Plus nombreuses seront les familles préparées, moins violent sera le choc à venir. Et plus facile sera l’entraide.

Ne gobez plus les discours larmoyants de ceux qui vous disent que se préparer au pire est au-dessus de leurs moyens. Je ne dis pas que nous avons tous les moyens d’acheter de quoi survivre pendant des années ou assez d’argent pour transformer nos domiciles en bunkers tout confort. Mais acheter suffisamment de conserves et d’eau pour tenir 1 mois et laisser passer l’orage est à la portée de tous.

Chacun définit ses priorités et décide de la façon de dépenser son argent. Nous avons tous appris la fable de la Cigale et la Fourmi. Tout y est dit, et très joliment.

Je suis quelqu’un d’un naturel généreux mais ma porte resterait fermée à tous ceux qui m’ont tenu ce discours si on devait en arriver là.

La vérité est que oui, se préparer au pire est une entreprise parfois usante. Vous allez devoir étudier des scénarios très désagréables et investir dans du matériel que vous n’utiliserez parfois pas dans votre vie quotidienne. Mais la majeure partie de l’argent que vous dépensez pour votre préparation sera utilisée à l’avenir.

La nourriture, l’eau, le papier hygiénique, le savon, les piles, le carburant, les médicaments et toutes les autres fournitures que nous utilisons au jour le jour ne seront jamais perdus. Les outils et le matériel médical finissent toujours par servir aussi.

Quand tout vient à manquer subitement avoir tous ces éléments en stock est essentiel. Ce n’est pas difficile à comprendre et ça sauve des vies.

On ne se prépare pas à affronter une coulée de boue en la voyant déferler vers soi. Il faut tout préparer en amont.

Bien que nous ne sachions jamais précisément ce qui nous arrivera, nous pouvons être assurés que les catastrophes se produiront au moment où nous nous y attendons le moins et que d’autres ne seront pas toujours là pour nous aider ou nous sauver.

Vous-même ne serez peut-être pas là pour sauver vos proches. Il est donc de votre responsabilité d’équiper votre famille de tout ce qui pourrait lui être utile que vous soyez là ou non. Fantasmer que vous ferez ceci ou cela si telle catastrophe vous frappe est le meilleur moyen d’envoyer tout le monde au cimetière.

Vous êtes mortel, tout comme moi. Et les mortels…meurent.

Il faut PREVOIR et AGIR !

Et ça commence par acheter de quoi subvenir à vos besoins les plus vitaux pendant un mois : eau, nourriture, hygiène, médicaments.

N’écoutez pas ceux qui vous bombardent de pubs sponsorisées et d’emails qui commencent avec des phrases du genre « ça va forcément t’arriver » pour vous faire acheter de l’or ou leur ebook qu’ils ont pompé ligne par ligne dans mes articles ou ceux de Vol West.

Faites la liste de vos besoins vitaux et achetez de quoi les combler pendant le plus longtemps possible. Vous serez alors un survivaliste, pas une victime du marketing de la survie.

Légendat