Avec le Raptor, Leatherman nous livre une nouvelle fois un outil multiple digne des forges de Vulcain et casse les codes du genre en combinant les arêtes agressives d’un ciseau médical boosté au sérum de super-soldat avec la praticité d’un multitool.  Le Leatherman Raptor offre une paire de ciseaux d’urgence terriblement puissants et solides étudiés pour faire face aux situations et aux matériaux les plus récalcitrants.

Élément essentiel de la trousse de santé de tout médecin, les ciseaux d’urgence constituent également un excellent outil à la portée de tous. De nombreuses tâches de coupe sont plus contrôlées et plus sûres en utilisant des ciseaux plutôt qu’une lame et c’est la raison pour laquelle j’ai intégré le Raptor à mon EDC. Comme l’expliquait Rodolphe dans l’article sur l’IFAK, le Raptor est un outil très bien pensé.

J’ajouterai qu’en cas d’urgence, il est plus facile et plus sécuritaire de sortir des ciseaux plutôt qu’un couteau en pleine rue.

Conçu pour servir les premiers secours et les sauveteurs opérationnels, le Leatherman Raptor offre 6 outils distincts : des ciseaux, un coupe-bague, un brise-vitres, un coupe sangles, une clé à oxygène et une règle. Le Raptor, à l’instar de son homonyme dinosaure, constitue un ennemi redoutable pour tous les matériaux dans lesquels vous le ferez mordre. En dehors du fait qu’il soit extrêmement bien pensé et robuste, le Raptor est un outil au design très original qu’on a beaucoup de plaisir à regarder et à manipuler.

L’étui du Raptor est plutôt bien fichu et permet différentes options de port. Pouvant s’accrocher directement à la ceinture ou sur les passants MOLLE d’un sac, d’une poche IFAK ou d’un porte-plaques, il est très pratique et bien pensé. Une vis permet de régler la rotation du clip et du coup d’orienter l’étui comme on le souhaite à la manière des holsters rigides pour armes de poing. On peut y glisser l’outil déployé ou replié et le clip de ceinture directement fixé sur le Raptor permet de se passer de l’étui si on le souhaite.

Dans sa configuration de base, le Raptor plié est maintenu dans la gaine par son clip. On peut secouer l’ensemble, rien ne bouge d’un millimètre, merci Leatherman.

L’un des trucs que j’apprécie beaucoup avec le Raptor est qu’il peut également être mis dans son étui lorsqu’il est déplié. Un ergo de type quick draw empêche alors l’outil de bouger tout en permettant l’extraction rapide du dinosaure.

Le coupe-sangles et la clé à oxygène sont sur la même lame, qui une fois déployée est sécurisée par un mécanisme liner lock. Je n’ai pas l’utilité de la clé à 0² qui si je ne m’abuse est au standard américain, en revanche le coupe-sangle m’a déjà servi et son tranchant est redoutable et durable.

Le coupe-bague est positionné sous le ciseau et bénéficie ainsi d’un fort effet de levier : il tranche dans les métaux précieux comme dans du beurre. J’ai vu beaucoup de vidéos de gens qui s’amusent à couper des objets métalliques avec (fils de fer, anneaux de porte-clés, pièces de monnaie), mais s’il en est capable il faut garder en tête que le coupe-bagues est pensé pour couper les métaux non ferreux. A bon entendeur si vous souhaitez qu’il dure dans le temps… En revanche, je m’en sers sans hésitation pour couper des fils électriques (par contre attention, le manche n’est pas isolé donc veillez à couper l’alimentation si vous bossez sur du 220volts…).

Le brise-vitres est situé au cul du Raptor. Sa pointe au carbure de tungstène est redoutablement efficace et vous rappellera à l’ordre sans pitié si d’aventure vous décidez d’enfoncer le Raptor d’un coup sec de la paume dans son étui. Meme si c’est mal, cette méchante pointe peut vous servir d’impact tool en cas de besoin, il suffit de saisir le Raptor par la lame.

J’ai toujours eu une paire de ciseaux costauds dans mon EDC. Auparavant j’avais sur moi une paire de ciseaux d’électricien très robustes mais leur taille et poids me gênaient souvent et évidemment, ils n’avaient qu’une fonction. Les cisailles Raptor sont encore plus efficaces et résolvent le problème de taille et de poids que je rencontrais.

Les lames de ciseaux du Raptor ont une puissance phénoménale. Plastiques, tôles fines, cartons épais, cordes, tissus fin ou épais et bien sûr papiers, rien ne leur résiste bien longtemps. La lame dentelée saisit les matériaux à couper avec une efficacité déconcertante et permet de réaliser des découpes très facilement. Je vous mets en garde, le Raptor a provoqué chez moi une sorte de folie de la découpe qui a duré 2 bonnes journées mais je me suis soigné (comprendre : j’ai découpé tout ce qui était découpable jusqu’à épuisement de trucs à sacrifier).

Les lames des ciseaux du Raptor sont épaisses et dotées de dents très efficaces pour accrocher les matériaux à découper.

Si je garde toujours mon Leatherman Wave sur moi pour des tâches plus diverses, le Raptor a l’avantage d’être beaucoup plus léger, plus passe-partout et de se déployer très rapidement. Pour moi, il n’y a pas à choisir entre l’un ou l’autre : le Wave et le Raptor sont complémentaires et destinés à des missions différentes.

Les cisailles de survie telles que le Raptor ne sont pas seulement un cadeau original pour un survivaliste, elles sont également très proches de l’essentiel de nos besoins quotidiens. Très paradoxalement, ce qui me plait avec le Raptor c’est qu’il ne contient aucune lame de couteau et je peux donc sans hésitation le garder sur moi en tout temps et en tout lieu. Sans aucun doute, le Leatherman Raptor fait partie de ces merveilleux outils dont on ignore l’utilité jusqu’au jour où on l’a entre les mains et je ne peux que vous le conseiller.

Le Leatherman Raptor se trouve généralement entre 90 et 130€ mais est disponible pour moins de 100€sur Amazon (étui compris).

Légendat