Sommaire de l'article
La pandémie de coronavirus et le confinement qui nous est imposé mettent à mal la position centrale de l’évacuation et le concept de « Base Autonome Durable » (BAD) en tant que position de repli à rallier en cas de catastrophe.
Mes réflexions et stratégies opérationnelles s’articulent généralement autour de scénarios de crises relativement définis : troubles sociaux, catastrophes naturelles, crise économique, effondrement total… La pandémie de COVID19 laisse mes plans suspendus comme à un fil et m’amène à me questionner… quelle approche adopter face à cet entre-deux ?
La situation que nous vivons en 2020 est plus un affaissement qu’un effondrement tel que nous l’entendons. Le gouvernement et les services publics sont encore opérationnels, la loi et l’ordre ont toujours cours, les réseaux logistiques fonctionnent toujours. Cet entre-deux n’est certainement qu’une phase transitoire vers une amélioration ou une dégradation de notre cadre de vie.
Mon avis est que nous sommes dans l’œil du cyclone et que cette phase de calme doit être mise à profit pour aiguiser nos stratégies et augmenter nos stocks de résilience.
Les limites du concept de base autonome durable
Le principe d’aménager une maison de manière à en faire un point de repli n’a rien de nouveau. D’innombrables familles françaises habitant dans les grandes villes ont gardé une maison de famille (ou de la famille tout court) en province pour s’y retrancher en cas de besoin.
Il y a 2 façons d’aborder le déploiement de ce qu’on appelle aujourd’hui une « Base Autonome Durable » :
-La BAD « fixe » : acheter ou exploiter une maison avec du terrain pour y vivre et y développer son autonomie le plus largement possible (énergie solaire, plantations, puisard, moyens de défense, stocks alimentaires, etc.).
Ce plan me semble raisonnable tout en restant éloigné des réalités d’un grand nombre de personnes (les citadins par nécessité économique ou médicale, qui sont légion).
-La BAD « déportée » : acheter ou exploiter une résidence secondaire qu’on possède déjà et l’équiper au mieux pour en faire une position de repli totalement équipée pour s’y replier en cas de besoin.
Ce plan présente des failles que la pandémie de COVID19 aura mis en lumière pour beaucoup. La faille principale d’une BAD en tant que seule position de repli est que plusieurs facteurs doivent être réunis pour qu’elle s’avère utile :
- Il faut équiper cette maison au moins aussi bien que sa résidence principale, ce qui demande un investissement conséquent,
- Il faut être capable d’identifier la menace suffisamment en amont du déclenchement de la crise pour avoir le temps et les moyens de s’y rendre en sécurité,
- Ce point de chute doit être resté accessible et inoccupé,
- Cette position de repli doit être épargnée (ou moins touchée) par les troubles que vous cherchez à fuir.
Le verrouillage géographique déployé par les autorités pour éviter la propagation du coronavirus a empêché les gens de rejoindre leurs positions de repli, rendant totalement inutiles les BAD déportées devenues inaccessibles.
Le verrouillage actuel est certainement imparfait (je n’ai pas essayé de le contourner même si je ne doute pas que ce soit possible) mais c’est le principe qu’il faut retenir. On peut imaginer qu’un jour, ce sera l’armée ou des gens armés qui feront barrage ça et là… et d’un coup ce n’est plus la même histoire.
Voilà pourquoi ma vision est qu’avant de penser évacuation, il faut penser confinement. Et quand je parle de confinement, je parle ni plus ni moins de fortification du lieu de vie principal.
- Stocks d’eau et de vivres,
- Médicaments courants, produits d’hygiène, de protection et de décontamination,
- Moyens de défense,
- Outils, éclairage, chauffage, vêtements, etc.
Bref, tout ce qui est décrit dans mon guide Phase 8, ma liste des produits à stocker en cas de crise grave et ma liste Amazon.
Vous devez avoir tout cela à domicile quitte à faire du rangement par le vide dans vos placards, couloirs, caves, greniers. Abandonner son domicile n’a rien d’anodin et il faut éviter autant que possible d’en arriver là.
Je suis bien placé pour savoir qu’un appartement est difficile à aménager pour contenir tout ce qui est nécessaire à la survie, mais je sais aussi que ce n’est pas impossible. Je réorganise mon appartement tous les 15 jours pour adapter mes différents stocks à la situation et cela ne m’amuse pas mais c’est un effort nécessaire à la sécurité des miens. Si je peux le faire, vous le pouvez aussi.
A l’heure où j’écris, l’actualité est au déclin des cas de coronavirus et à l’approche du déconfinement national mais ce n’est pas le moment de relâcher nos efforts : nul ne sait ce qui nous attend dans les prochains mois, qu’on parle de santé (2ème vague, mutation du virus, émergence d’un autre agent pathogène, etc.), de finances (effondrement économique personnel ou global, licenciements économiques, etc.) ou d’équilibre mondial (déclenchement d’un nouveau conflit de grande ampleur).
Les risques de l’évacuation
En ce qui concerne l’évacuation, j’ai toujours pris le parti de privilégier la réflexion autour de ma situation personnelle au sens large (famille, travail, contraintes diverses) plutôt que de me plier à un dogme en décalage avec ma réalité. Il existe d’innombrables vidéos de youtubers traitant ce sujet. En revanche le confinement n’a très peu voire pas été abordé par le plus grand nombre.
Pour une personne seule, équipée et entraînée, il est peut-être possible de prendre la fuite avec un risque maximal. Pour un père de famille avec des enfants en bas âge comme c’est mon cas, la musique n’est pas du tout la même.
Je vis à Paris et j’ai toujours pensé ma préparation en tenant compte de mes contraintes familiales et des avantages/risques liés à mon environnement.
J’ai la chance d’avoir une maison de famille en province qui pourrait nous abriter en cas de besoin. Seulement j’ai retourné la question dans tous les sens et cette option, séduisante sur le papier, m’a toujours semblé être très risquée.
Dans mon cas, évacuer signifie abandonner mes systèmes de résilience, le gros de mes stocks, certaines de mes armes longues, ma connaissance du terrain… Et surtout, c’est exposer ma famille à des risques plus ou moins identifiés et connus en fonction du cas de figure. La route à parcourir et ses conditions en cas de fuite forcée est une équation qui présente trop d’inconnues (barrages « friends or foes ? », sections de routes impraticables, problème mécanique imprévu, etc.) pour que je prenne le risque d’y exposer mes enfants.
Je ne parle même pas de la logistique impliquée par la présence d’enfants et les situations ultra complexes qui peuvent en découler sur le chemin vers notre position de repli.
Quoi qu’il en soit, la pandémie de COVID19 a « résolu » cette question avec l’interdiction de quitter sa résidence principale. Dans le cas de figure présent, je ne regrette pas d’avoir misé sur la préparation de mon appartement parisien. Mais il aurait pu en être autrement et j’en suis conscient.
Le sac d’évacuation n’est pas une destination
Le Bug-out-bag est un héritage direct des déploiements d’unités spéciales dans les théâtres d’opérations à haut risque où les opérateurs infiltrés attendent leurs instructions dans des zones neutres (hôtels, planques, etc.). Dans ces conditions, le sac d’évacuation contient l’essentiel des matériels à emporter jusqu’au point de chute suivant et ainsi de suite jusqu’à exfiltration et retour à des conditions « normales ».
Le Bug out bag est donc conçu à l’origine pour contenir des ressources d’urgence (matériel, radiocommunications, IFAK, etc.) sur une durée et des conditions maîtrisées.
Comme je l’explique dans mon guide dédié au sac de survie, cet emport de secours doit nous permettre de subsister pendant une durée déterminée (24 à 48h) et est destiné à pallier des situations d’urgences extraordinaires (incendies, catastrophe naturelles, hospitalisation, etc.).
Il n’est en aucun cas question de miser sa survie sur le contenu de son sac en prenant la route sans destination connue. Quand je vois des gens acheter des sacs plus gros qu’eux pour y faire rentrer leur maison et une batterie d’armes à feu dans l’optique de prendre la fuite avec leur famille sans avoir la moindre idée de leur destination (ou pour aller « en forêt), mon sang se met à bouillir. Ça n’a absolument aucun sens.
J’ai été témoins de nombreuses discussions où il était question d’évacuer à pieds avec des armes longues. Ce genre de délires (car c’est du pur délire) de fin du monde où on se baladerait dans les rues ou sur les routes avec des armes apparentes est le summum de l’irréalisme et de la stupidité.
Si je venais à repérer quelqu’un d’armé sur ma route, ma priorité serait de l’éviter ou de l’éliminer, comme toute personne sensée.
Le héros et les zombies : péché d’orgueil
Comme je l’explique dans mon article sur la vigilance, l’ego est le pire ennemi du survivaliste. Pour reprendre une imagerie populaire, quand on regarde des films de science-fiction où le héros et ses proches se sauvent tant bien que mal de la voracité des morts-vivants, nous nous identifions toujours aux survivants et pas aux zombies.
Sauf que ce qu’on oublie, c’est que les zombies ne le sont pas devenus parce qu’ils étaient stupides ou mauvais de nature, mais bien par le malheur du hasard des choix qui les ont menés droit à la mort. Chacun fait de son mieux pour survivre et le hasard/le destin/la chance fait le tri. Nous ne connaissons ni le jour ni l’heure.
Quel que soit votre niveau de préparation mentale, quels que soient les moyens que vous avez engagés et les outils que vous avez réunis pour le jour J, il suffit d’un faux pas ou d’un manque de chance pour que la situation tourne au drame.
Il est humain de se projeter en survivant et de penser qu’on voit mieux et plus loin que les autres parce qu’on s’imagine avoir tout prévu, mais c’est faux. Personne n’est à l’abri d’une erreur ou d’une malchance.
L’humilité et la prudence sont donc de mise.
L’évacuation telle que je la conçois pour ma famille n’a rien à voir avec ce que je peux lire ou entendre souvent, c’est à dire une fuite à l’aveugle comme dans le pire des scénarios de science-fiction, où le contenu de mon sac et le hasard des rencontres seraient ma boussole et ma seule chance de survie.
Comme je l’expliquais dans mon article Confinement à domicile : avantages et inconvénients d’une stratégie de repli , les déplacements en temps de catastrophe sont presque toujours dangereux, encore plus dans un contexte d’affrontements où de pénurie sévère. Rester à la maison élimine le risque de conduire ou de marcher dans des situations dangereuses et des lieux inconnus.
Et vous, qu’avez-vous prévu pour subsister à domicile ? La pandémie de COVID19 vous a-t-elle fait modifier vos plans ?
Légendat
Effectivement faisons preuve de beaucoup d’humilité.
Lequel d’entre nous aurait tenu réellement confiné 2 mois avec son stocks de vivres ? Perso avec deux enfants à la maison, en 3 semaines c’était déjà direction le supermarché.
Heureusement qu il n y a pas eu de rupture de la chaîne d approvisionnement, sinon c était le chaos, les pillages, la peur aurait envahit tout le monde.
C’est ce maillon (la chaîne alimentaire) qui à lui seul a maintenu à flot le pays.
Pour ma part, cette foutue pandémie m’aura forcé à lire TOUT ton blog depuis le début, à repenser complètement l’accessibilité et le rangement de mes équipements qui traînaient depuis le 22 décembre 2012 (^^) à la cave, et à multiplier par 2 mes stocks !
À tout malheur, quelque chose est bon, il faut croire…
Merci pour ces éclairs de raison qui nous changent des diatribes monomaniaques de beaufs va-t-en-guerre, en tout cas.
Salutations de Belgique,
Bel article intelligent et sensé. Pour ma part je n’ai jamais pensé évacuer ailleurs que chez moi car la vraie difficulté est d’anticiper le moment où il faut partir, donc avoir un flair énorme allié avec de la chance. Nous savons que nous allons vers une catastrophe, mais quand ? (option la plus certaine à cause du chômage énorme à venir, du krach financier inévitable, des migrants qui continuent d’affluer ) . J’ai sécurisé mon chez-moi au maximum et en y mettant le prix; j’ai des stocks dont je peux être fière. Il y a longtemps que j’ai fait du rangement dans les armoires pour ne garder que l’utile et l’essentiel, les vêtements qu’on met etc. et on se débarrasse du reste. Boire, manger, se défendre en cas d’intrusion, Le virus nous force à aller à l’essentiel et à mon avis, ce n’est que le début de ce qui nous attend.
Bonjour Legendat,
Malgré ma prévoyance de faire plus de stockage depuis quelques mois, il a bien fallu refaire des grosses courses après un gros mois. En temps normal, je ne fais que souper le soir chez moi, quand on est pas reçu chez des amis ou dans la famille ou au restaurant. En confinement, on doit faire le diner en plus du souper et du petit-déjeuner tous les jours. On a vu les la consommation multipliée par 2. Alors le stock prévu pour 2 mois normaux est parti en 1 mois à l’aise.
Les produits frais, on les achètent une fois la semaine chez des petits commerçants locaux. C’est moins cher, ça tient bien plus longtemps et ça fait vivre les locaux.
Le côté positif, on ne gaspille plus rien. Le reste du repas de la veille est consommé le lendemain. J’ai diminué les déchets alimentaires.
Cote carburant, pure économie, on ne se déplace plus que pour les courses et aller au travail. Mazout pareil. J’ai su faire un plein de 1500 L. Du jamais vu depuis des années.
Par contre, on parle de résilience alimentaire, mais il y a aussi les outils etc … étant assez équipé, je n’ai du aller dans les bricos pour réparer des histoires. Oui, les appareils tombent en panne et des histoires cassent. Avoir de l’outillage et des vis etc aide énormément.
J’ai pu découvrir le télétravail. Boh, pas trop pour moi. Mais ça permet de se lever plus tard et être présent pour ses enfants. Et aussi, on ne rate plus les colis.
Pendant ce temps, j’ai pu faire des projets toujours reportés.
Bien à toi.
Michel
La remise en cause et l’humilité devrait faire partie du « pack » survivalisme. Ton article est encore une fois, vraiment adapté à la triste réalité de se que nous traversons. Avant la crise nous étions déjà axé sur un minimum d’autonomie alimentaire, nous sommes en train d’accélérer dans ce sens, même si malgré nos stocks, nous aurons toujours besoin du commerce. Habitant une région montagneuse, rempli de forêt, je souhaite bien du courage, à tous ceux qui pensent trouver refuge dans nos montagnes, juste avec un sac à dos!!!
Pour ma part je suis de ceux qui pense avoir plus de chance de garder sa famille en vie en essayant de rejoindre sa résidence secondaire plutôt que de s’aventurer dans un potentiel » fort Alamo ou Camerone » au centre ville .
Je garde a l’esprit que les routes ne seront plus praticables . Les 2/3 des 150km qui nous séparent sont en foret domaniale que je connais très bien . J’ai pris soins à mi parcours d’enterrer de quoi se ravitailler (du change , vivres , munitions et petits matériels …) . juste histoire de ne pas partir charger comme des sherpas . Je n’ai pas de soucis avec la topo ni avec mon GPS et j’ai évidemment de quoi me déplacer de nuit . On est pas presser non plus . Au pire c’était un peu précipité on aura tester grandeur nature .
Par contre , même avec une petite expérience militaire (10a) je ne conçois pas embarquer les filles dans du combat urbain … parce que c’est de ça qu’il va s’agir là si on reste dans notre appartement .
Si on parle bien de chaos suite a une pandémie ou autre . Plus de réapprovisionnement , extinction des feux merci .
Quand il n’y aura plus d’ordre ça sera du porte a porte . Dans le meilleur des cas au début nos « sauvageons » feront patrouille de France au premier coup de feu . Mais ça va revenir plus nombreux plus forts sûrement armé cette fois .
Le contrôle des territoires en priorité , et 3 points clés dans leur têtes de noeuds : armes , bouffes et distractions .
Avec votre premier coup de feu ils savent déja qu’il y a une ou des armes , vous avez donc sûrement des choses a protéger a part votre vie , donc la bouffes . Et pour la distraction je vous laisse le soin d’imaginer .
Il existe moult façon de vous sortir de votre appartement « bunkerisé » et au pire de toute façon ils mettront le feu a l’immeuble .
En admettant que vous arriviez a vous sortir de la , la situation dehors 3 semaines après ou plus ne sera plus la même . Imaginez vous maintenant traverser ce chaos moins bien préparé qu’au premier jour , vous venez de subir un siège , peut être même des pertes de personnes qui vous sont cher , fatigué psychologiquement et physiquement avec vos enfants essayer de rejoindre … la lisière de la foret . tiens tiens
Le seul endroit ou ses sauvageons n’auront pas eu la présence d’esprit d’aller et pourquoi iraient ils d’ailleurs ? ils ont tout en ville .
Alors évidemment quand la ville sera a sac , ils passeront a la prochaine .
Certains d’entre eux viendront surement me voir …Je ne sais pas combien de temps ça prendra mais c’est toujours bon a prendre .
Bonjour Izzi, vous avez un certain entrainement, 10 ans ce n’est pas rien. Mais pour ceux qui n’ont pas cet entraînement, que de risques pris pour sortir de chez soi, et encore plus pour une femme ! Ces têtes de noeuds sont des primates qui iront au plus facile. Ils préféreront forcer une porte d’un coup d’épaule plutôt que de s’attaquer à de solides portes blindées . Evidemment, par ces temps troublés, mieux vaudra faire le mort plutôt que de se servir de son fusil, être le plus discret possible. Si ces racailles mettent le feu à l’immeuble, c’est là que vos propres extincteurs peuvent sauver vos biens sans sortir, si on voit le feu grignoter votre habitation. De toute façon, c’est très clair, personne ne sort de chez soi lorsque ces racailles sont dehors, même pour chercher quoi que ce soi. D’où les réserves permettant de tenir un siège. Evidemment, si une conduite de gaz saute, on sera tous à la même enseigne.
Bonsoir,
Perso je suis maman de deux petits, en ville. Mon mari me prend un peu pour une folle et pense que nous sommes au pays des bisounours.
Alors j’avais déjà un peu de stock, j’en ai profité pour le mettre à jour.
J’ai lu tt ton blog et je me suis mise à faire nos Bob au cas où pour un incendie, tremblement de terre….
Sinon je n’ai pas de bad, donc je fais tt pour l’appartement, petit à petit avec nos moyens.
Encore merci pour ce blog qui m’aide beaucoup, car je n’ai pas de connaissance dans le milieu et j’ai appris bcp avec tes explications simples.
Bonne soirée, et bon courage
Bonjour Légendat,
Nous ne te remercierons jamais assez pour ton site, ton temps et tous ces conseils et réflexions pertinentes que tu met à notre disposition.
Cela nous a permis ma famille et moi de vivre la crise actuelle relativement sereinement avec un bon niveau de préparation.
Celle-ci est effectivement un entre deux et je crains comme toi que ce ne soit qu’une secousse par rapport à la suite qui va arriver.
Cette pandémie ne m’a pas fait modifier mes plans globaux mais accélérer ceux-ci notamment sur l’autonomie alimentaire. Ayant la chance d’habiter en maison avec un bout de jardin, nous avons planté un potager, sommes en train de construire un poulailler et l’étape d’après sera la mise en place d’une serre. Les deux premières initiatives étaient prévues, la pandémie les a accéléré. Nous avons aussi eu l’occasion de récupérer des bocaux en verre, je vais donc m’entrainer aux conserves maison.
Pour la suite je vais renforcer la sécurité personnelle, celle du domicile et mettre en place une source d’électricité de secours.
Bien à toi
Libertas
Salut a tous.
Pour moi c’est assez simple. Je regarde ça d’assez loin et je vois que le covid19 a donné raison à l’esprit survivaliste. Nos gouvernants ont été incapables de réagir à temps et de protéger la population (masques FPP2). Donc essayons de faire le nécessaire pour protéger nos familles le plus longtemps possible sans attendre quoi que soit du gouvernement. Comme le dit Légendat il y a le facteur chance et celui-là on ne peut pas le prévoir.
Bonjour à tous
Je réagis à ce que tu écris, Légendat, concernant la « BAD fixe » et le fait qu’elle serait éloignée des réalités d’un grand nombre de personnes (notamment les citadins). Je peux témoigner du contraire, même si ce n’est qu’un exemple personnel.
Ex-parisien intra muros, c’est exactement le choix que j’ai fait il y a quelques années. Il est relativement facile de trouver une maison et un terrain à moins de 40 km de Paris qui répondent aux critères d’une BAD, tout en restant proche des commodités nécessaires au quotidien (commerces, santé, administratif, etc.). Et je continue de travailler à Paris tous les jours. Tout cela est parfaitement compatible, et c’est un compromis très satisfaisant.
La BAD fixe, c’est une approche d’enracinement, d’autonomie et de réappropriation de sa vie au quotidien. Quel bonheur de pouvoir mettre en œuvre, pour soi et sa famille, tous les objectifs qui sont chers à notre communauté de survivalistes responsables.
Avant la pandémie, je me félicitais chaque jour de ce choix. Depuis la pandémie, je m’en félicite chaque minute.
Bonjour Légendat, super site détaillé mais clair, merci pour le job d’autant qu’il n’y a guère les fantaisies habituelles de nombre de vos « concurrents ».
Cette gentille crise nous prouve une fois de plus que le principal maillon faible reste l’état. Décisions confuses et inadaptées, timing dicté par les lobbies, et autres fantaisies économiques ont aggravé les symptômes initiaux à savoir : la réactivité du système de prise en charge santé, détection et isolement des cas graves, plan de répartition des besoins matériels médicaux. Et le plus grave: une communication farfelue pouvant pousser à la panique.
Bref, aux abonnés absents, l’état a par ailleurs estimé qu’un confinement généralisé était la solution idoine . No comment, on agit ainsi quand rien n’a été anticipé.
Quand je parle état j’englobe les fonctionnaires. Preuve est faite une fois de plus que les forces armées de ce pays sont prêtes à obéir aveuglement au pouvoir, c’est très inquiétant quand on constate le traitement des zones sensibles. L’émission de documents et interdictions a, elle, été très efficace et va permettre de rogner un peu plus nos libertés.
Rien de nouveau sur nos semblables par contre, sans péril immédiat ils sont prêts à s’entre dévorer donc ça promet si la crise s’intensifie.
Personnellement je me sens surtout vulnérable quant aux décisions des pouvoirs publics, blocage des axes de circulation, interdictions à tout va, préemptions et réquisitions sont ce qui nous pend au nez.
Du coup avoir le strict nécessaire (denrées, eau, hygiène, matériel..) et être mobile rapidement permettront de trouver la parade les premiers jours, les plus importants…
Pour les « autres » il faut garder à l’esprit qu’ils attendent une intervention des pouvoirs publics, donc si ça coince ils se transformeront en bêtes enragées. Privilégier un bassin de population peu dense semble tout adapté^^
Voila, pour la suite il est important d’anticiper une hausse des prix dans un premier temps, stocker ce que l’on aime permettra d’en avoir à dispo longtemps et peut-être éviter l’impact d’une forte inflation sur ses finances..
Bon courage à tous, cette expérience reste intéressante, je préfère que cela cesse mais ça reste gratifiant de se sentir en éveil, prêt. 😉
Salut Légendat !
Avant de répondre à ta question, je tiens à saluer la qualité de ton blog, tant sur la forme que sur le fond : c’est propre et sensé !
Voici ma situation : mon point de chute se situe à environ 650km de mon habitation, dans le trou du cul de la France, et il n’est pas encore complétement aménagé. Ma douce et tendre est très attachée à sa famille qui vit à proximité de notre lieu de résidence et ne s’imagine pas s’en éloigner même en cas de rupture de la normalité. Face au danger, elle changerait peut-être d’avis mais ce n’est qu’hypothèse. Pour ces deux raisons, bien que je puisse télétravailler et que j’avais physiquement la possibilité de le faire, je n’ai pas pris la route avec armes et bagages le 14 mars après être rentré du bureau.
Il est clair qu’une évacuation après le début du confinement est tout à fait envisageable, mais il faut être en mesure d’en payer le prix. Dans une situation encore plus dégradée, ce serait difficilement faisable car une telle distance à parcourir en prenant soin d’éviter les barrages, c’est du suicide.
Comme j’avais en amont fait des stocks de nourriture et de masques, j’aurais probablement pu tenir deux mois sans trop sortir. En fait au début je pensais que la situation était bien pire que ce qu’on voulait bien nous dire, mais avec le temps et les infos qui ont fuité à droite et à gauche, je me suis rangé du côté de ceux qui pensent que nous avons été le dindon d’une grande farce.
Je connais plusieurs personnes qui ont attrapé le virus et qui ont sérieusement morflé, n’ayant même pas récupéré leurs pleines capacités physiques après plus d’un mois et demi de maladie, mais dans le même temps leurs enfants et conjoint(e)s n’ont eu qu’une forme bénigne voire rien du tout. Le virus semble être surtout dommageable pour les individus souffrant de problèmes de santé ou de fatigue chronique.
Quand bien même, le nombre de victimes aurait été dix fois ou même cent fois supérieur, cela ne saurait être comparable à la croissance démographique mondiale : en 2016, on a ajouté à la population humaine 90 millions d’âmes. C’est en mettant ainsi les choses en perspective que j’ai compris que le confinement de plus de la moitié de la planète était une vaste mascarade. Cela m’a permis de relativiser et de ne pas trop me focaliser sur le virus mais plus sur les actions des « élites ».
À moins d’avoir accès à un potager, il nous faut prévoir moult conserves de fruits et légumes, ainsi que des pastilles multi-vitamines pour passer un si long confinement sans sortir du tout pour s’approvisionner en produits frais comme je l’ai fait. J’ai pu avoir accès à ma parcelle de jardin au bout d’un mois, mais il n’y avait pas grand chose à se mettre sous la dent. J’ai au moins pu préparer la nouvelle saison de culture.
Si je devais changer quelque chose, ce serait d’avoir un stock de nourriture un peu plus structuré et d’avoir des bacs de culture à proximité immédiate pour avoir de la verdure tout au long de l’année.
Je partage 100% ta vision depuis ma maison fortifié du 91
Bon boulot
Bonjour Legendat
Encore une réflexion pleine de bon sens et de réalisme.
Je dois dire que je me régale depuis que jai découvert ton site il n’y a pas très longtemps, probablement un des plus structurés et des mieux illustrés en terme de contenu et de pertinence des informations.
Voilà pour la pommade !
Concernant ton article, la situation que tu expose est une véritable problématique et pose un vrai dilemme pour les résilients que nous sommes.
Résidant moi-même à Paris Intra-muros et disposant d’un point de chute à l’Ouest de la France, les restrictions de déplacement imposées dès le début du confinement (certes contournables à plusieurs égards) nous ont surpris et ont sérieusement contrarié nos plans de repli. Dans l’impossibilité de quitter Paris, certes un peu par manque d’anticipation je dois l’avouer, quelle ne fût pas notre frustration de nous retrouver pris au piège en zone urbaine avec tous ces irresponsables en quête de papier toilette, de farine, de pâtes et de riz…..alors que notre base arrière provinciale nous attendait avec tout le nécessaire vital.
De telles circonstances nous poussent donc à revoir nos plans et il apparaît évident à présent qu’il est primordial (pour ceux qui en ont la possibilité) d’entretenir 2 BAD selon moi. Une principale fixe (à Paris donc en ce qui me concerne) et une secondaire déportée. Cela impose par contre de doubler la quasi totalité des investissements en nourriture et matériels ce qui représente par conséquent un coût non négligeable. Il faut ajouter à cela un investissement supplémentaire pour l’équipement nécessaire au déplacement de la base dite principale ou fixe (ou les deux) vers la base déportée car l’objectif principal en ce qui me concerne (même s’il ne s’agit pas forcement de la meilleure option sur le papier) est bien dès que les conditions le permettent de regagner coûte que coûte ma base déportée largement plus sécurisée et présentant plus de critères d’autonomie que la base principale (celle-ci étant vouée à péricliter a un moment ou à un autre compte tenu de son emplacement en zone urbaine hyper dense) Mais cela implique aussi une logistique de premier ordre et une organisation impeccable qu’il faut egalement financer, sans compter le facteur risque de parcourir plusieurs centaines de km en milieu hostile.
La crise sanitaire que nous traversons n’est qu’un petit avertissement et même si l’on pense que la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit, il est fort à parier que cette crise risque de déboucher sur une nouvelle, quelle soit encore une fois sanitaire ou bien économique mais plus que probablement les deux à la fois, avec très certainement des conséquences bien plus importantes que celles que nous connaissons pour le moment. Le but est donc bien de mettre à profit le (peu de) temps qu’il reste avant le retour du boomerang pour organiser dans les moindres détails les éléments qui permettront à ceux qui ont déjà compris vers quoi nous nous dirigeons, d’encore mieux se préparer.
A bon entendeur.
Jason
Très bon article , entièrement d’accord sur pratiquement tous les points . Les gens qui préparent leurs sacs sur youtube avec tout ce qui faut pour vivre dans la forêt , c’est un truc que j’ai jamais compris, la maison , ou la maison secondaire reste les meilleurs optiques dans pratiquement toute les situations possibles . Seul une contamination majeur de notre lieu de vie doit nécessité un déplacement (problème nucléaire ou autre).
Le mieux reste d’avoir une maison ou appartement (sig) bien équiper , une cave est un sacré luxe pour beaucoup de raisons également ainsi qu’un jardin .
Pour cette crise je n’ai pas eu trop de problème , j’aurais eu asser pour tenir encore quelques mois , mais franchement , après 3 semaines , j’ai fait une commande au drive d’un magasin pour avoir un peu de diversité dans l’assiette et car au final la situation semblait se calmer . Il me restait encore presque 30 kilos de riz (Paris Store) de quoi tenir encore pas mal de temps en plus de beaucoup d’autres ressources alimentaires diverses . Le riz permet vraiment de limité les dépenses alimentaires diverses , mais reste horriblement fade après quelques temps :p.
Pour le jardinage, je n’y vois pas vraiment d’utilité , la production étant vraiment trop faible , sauf si on passe sur de la culture verticale (et encore …).
Indépendance alimentaire est vraiment un Graal très difficile à atteindre et au final (avec les médicaments pour une personnes malade) la chose la plus importante. Si vraiment le coronavirus aurait été très virulent , beaucoup d’entre nous auraient probablement été mise à terre à cause de l’alimentation (pour ma part ca aurait été à cause des médicaments , ayant une personne malade à la maison …heureusement la pharmacie faisait les livraisons à domicile … Mais sans cà .. j’étais cuit dans une situation de gros ko social causé par un virus plus dangereux (j’avais que 3 mois de stock médicaments pour cette personne, qui en plus avaient étés très compliquer à mettre en place lol …)
Ça m’intéresserait d’avoir des conseils pour l’achat (et l’utilisation ) d’un extincteur, à moins que j’aie loupé un des articles du site ?
Télécharge mon guide gratuit phase 8,j’aborde le sujet
Bonjour à tous,
Pour ma part, j’ai acheté deux gros extincteurs à eau, un de 50 L sur roulettes et l’autre de 25 L, car, avec de la poudre, il y a un risque de s’étouffer en appartement (m’a dit le spécialiste). C’est un gros investissement ( coûte cher) mais c’est indispensable. Si un voisin met le feu… ne serait ce pour sauver son bien.
Et pour le stock de nourriture, justement pour avoir de la variété _ et s’il n’y a plus d’électricité pour ceux qui ne peuvent avoir un groupe électrogène_ , j’ai acheté des conserves conservables sur 15 et 25 ans, appétissantes comme : des mousses au chocolat, des gâteaux-biscuits divers, du lait en poudre, du beurre en poudre, du fromage pour agrémenter un plat etc. Ces produits sont chers, c’est donc un vrai investissement mais notre estomac nous remerciera au final. Et cela complète un stock habituel.
Bonjour Siamoise,
Vous pouvez me dire où se trouve ce genre de conserve svp?
Merci
Bonjour Légendat , puis je donner une marque de nourriture sur votre site?
Oui mais pas de lien internet svp.
Merci. @ Choupi , chez Liophylise&co.
Mes conclusions de la vague d’épidémie :
1°) sanitaire : certains ont guéri sans soins hospitaliers ( infectés sans s’en rendre compte, ou guérissant avec du paracétamol et du repos), d’autres ont eu besoin des hôpitaux et cela conditionne quand même la survie en cas de gros pépin de santé (infarctus, AVC, fracture ouverte, infection grave et je dois en oublier)
Pour moi donc la survie, c’est en ville (même si j’équipe aussi ma résidence secondaire, qui a de l’eau et du chauffage autonomes, et du terrain, parce que un impromptu cela ne prévient pas)
2°) stocks et ravitaillement
J’ai considéré que je pouvais aller au ravitaillement en étant précautionneuse dans des commerces de proximité (produits frais : légumes, fruits, viandes)
Pour le poisson le dernier jour de marché un marchand m’a soldé beaucoup de saumon fumé, 2 énormes têtes de poisson avec lesquelles j’ai fait 5 litres de soupe, et 3 kg de maquereaux pour un billet de 20€, il remballait ce qu’il ne me « vendait » pas allait être jeté !)
3°)Entraide
J’ai partagé avec des voisins, ravitaillant certains en papier WC, sopalin, lessives et détergent, masques (j’avais oublié mais j’avais de ffp3 en stock)
Les personnes âgées ont toutes préférées des masques en tissu (j’en ai fait un bon bout pour l’immeuble, ayant les stocks de bonnes élastiques hérités de ma mère ! )
4°) Moral
Le seul fait de me savoir entourée de gens faisant front ensemble m’a paru excellent pour mon moral
Le fait d’avoir un extérieur aussi fut un grand atout (un bout de terrasse)
L’immeuble possédant un petit jardin j’ai affiché de façon autoritaire que les familles avec enfants étaient prioritaires et personne n’a contesté mon oukase ! (je n’ai pas d’enfants, on plaide toujours mieux quand c’est désintéressé mais bon je n’ai pas plaidé j’ai affiché mon « décret » !)
Une seule chose m’a manqué les librairies (j n’avais que 12 livres d’avance à lire, après j’ai du relire mes classiques, sur 8 appartements de l’immeuble je suis la seule à avoir une bibliothèque ! c’est rude ! je vais augmenter mes stocks
J’ai fait tourné ma voiture pour maintenir la charge de la batterie, et bien sur j’ai du prêter mon chargeur à des voisins moins précautionneux
le jour 2 du confinement j’ai cassé une dent, et je me suis fait du souci, et puis je me suis souvenue que dans l’immeuble voisin il y avait des dentistes et j’ai pu obtenir un RDV durant le confinement (de l’importance de connaître les ressources proches et d’avoir les n° de tel perso et les mails)
La consultation m’a été offerte à titre de voisine ! (au déconfinement j’ai donné un bouteille d’armagnac, une sorte de troc pour maintenir le réseau)
Dans cette expérience l’information en France a été un gros point négatif. Mais n’est ce pas impossible de vaincre le « brouillard de guerre » ?
A moins d’augmenter le niveau d’accès à l’information pour être apte à prendre une décision en moins d’une heure il est vain de compter s’évacuer dans un point de chute dans un événement de cette ordre.
Il vaut mieux être apte a durer en mode hibernation 1 semaine puis a être mobile sur 1000 kilométre.
D’ailleurs cest bien le lien social humain qui est le meilleur facteur de résilience.
Finalement bargavel (ravage) et John Seymour restent des référence pour nous europeens continentaux.
D’accord avec Nikesfeld : les utilisateurs de BAD appliquent une stratégie qui n’est pas mauvaise en soi mais sont victimes des faiblesses de leur renseignement. Néanmoins, Legendat a raison de souligné les problèmes de contexte auxquels ils sont confrontés. La stratégie des BAD fixe et déportée est une doctrine américaine pensée pour un pays qui a encore des espaces sauvages, des oiseaux et des insectes. Son cadre théorique est une société désétatisée sans rapport avec la République française frappée par la pandémie. Ses promoteurs se sont préparés à une crise économique, pas une pandémie : le bestseller des survivalistes, c’est « Survivre à l’effondrement économique » de Piero San Giorgio. Ce dernier a bien écrit « NRBC Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques biologiques et chimiques » qui ne traite de l’extraction des zones contaminées sans assistance publique, pas en dépit de l’Etat. Symptomatiquement, les salons (des boutiquiers du) survivalistes ont été annulés pendant la pandémie.
Pourtant, il faut aussi rappeler que la BAD est fondée sur sept aspects : approvisionnement en eau, alimentation, hygiène, santé, protection, connaissance et lien social. La connaissance ne se résume pas à constituer la bonne bibliothèque : intégrer un réseau d’information est aussi nécessaire. En sus, on notera que la partie lien social est fort peu traité dans les livres de San Giorgio : ce n’est pas une question qu’on peut régler en achetant des stocks de fournitures et conserves au bazar survivaliste le plus proche. Il est vrai que dans « Survivre à l’effondrement économique », la BAD déportée modèle, c’est apparemment une ferme fortifiée familiale dirigée à la façon d’un navire pirate du 17e siècle. Pour une approche moins monocratique, lisez « Vivre autrement : écovillages, communautés et cohabitats » de Diana Leafe Christian. Le concept de BAD n’est donc viable que dans le cadre de réseaux de village de combat connecté à une structure de renseignement.
L’ultralibéralisme économique, forme de démission de l’Etat, n’a pas produit une société plus prospère càd une société où la demande du plus grand nombre est satisfaite par l’offre. Le marché-monde que les libertariens tentent de faire émerger ne nous a apporté qu’une série de crises financières, des baisses de pouvoir d’achat, des déconstructions de services publiques consécutive au cercle du dumping et de l’évasion fiscale, puis des pandémies aggravées par l’ouverture des frontières. Les principes libertariens qui ont engendré des politiques économiques autodestructrices n’engendreront pas des stratégies survivalistes efficaces. Dans le contexte français, on peut douter de la viabilité des réseaux de BAD privés. C’est sans doute à l’Etat de s’investir dans l’accroissement de la résilience des populations en créant les réseaux de BAD ou en parrainant leurs créateurs. Pour exemple, le Gouvernement français pourrait créer un réseau de SCIC axé sur les actions utiles à la résilience. La Pandémie a parachevé leur discrédit des libertariens mais ils n’ont pas dit leur dernier mot.
La plupart d’entre nous auront remarqué les efforts croissants de retranchement des riches. Ils se regroupent dans des quartiers voire des villes privées. Ils se construisent des BAD déportées spacieuses. Ils ont bien manœuvré pour préserver leur mobilité : Pendant que nous étions astreints à des confinements brutaux, les hommes d’affaire ont continué à voyager en jet et en yacht. Et c’est seulement parce que l’opinion publique commence à se souvenir du réchauffement climatique que leur hypernomadisme commence à être critiqué ; aucun rapport avec la préservation des cordons sanitaires. Parallèlement, la IVe Révolution industrielle vise à la mise au point d’entreprises entièrement automatisée, les decentralized automous companies ou DAC. Le marché-monde émergent favorise ce processus et la Pandémie ne l’a pas interrompu. A Davos, le Forum mondial a proposé le lancement du « Great Reset », une stratégie visant à adapter le Marché-monde aux pandémies. L’un de ses fondements et l’achèvement de la IVe Révolution industrielle.
Si les DAC sont encore loin, l’effort d’automatisation n’a pas décru comme l’échec des expériences les plus hardis (le prodigiciel SAP, l’autofac Tesla, l’holacracy) pourrait le faire croire. D’abord, l’IA s’est invitée partout : Dans les smartphones mais aussi les cobots industriels et les « voitures volantes » les plus basiques qui en ont besoin pour se stabiliser. L’automatisation des processus par robogiciels (RPA) permet de réduire encore le personnel. Les dispositifs de téléprésence et les panoplies d’immersion dans les métaverses contribuent au développement de réceptacles robotiques des futures IA avancées. Les smartcontracts sont de plus en plus employé, notamment en combinaison du paiement de droits d’auteur grâce aux non fungible token (NFT). Les projets d’androïdes (généralement) civils se multiplient. Si les percées des GAFAM et NATU font souvent le buzz, il faut relever les efforts d’automatisation militaire de la Russie et d’automatisation agricole et industrielle de la Chine Pour le moment, rien de réellement décisif n’a été produit ce qui ne veut pas dire que rien n’arrivera. Souvenons-nous des débuts de l’aviation…
On peut dire que les doctrines accélérationistes ont connu un succès discret. L’accélérationnisme de Nick Land pour le secteur privé. L’accérationnisme de Nick Srnicek et Alex Williams en Chine. Si elles sont appliquées avec succès, elles produiront des économies palatiales où la plupart d’entre nous serons inutiles, voire encombrant. Quelle stratégie survivaliste dans un monde transfiguré par l’accélérationnisme ?
Lame tu viens encore de me donner à lire pour plusieurs mois 😉
Oui sur certains points, le nomadisme est un concept mercantile, vendu à dessin de financer le propre& réel nomadisme des riches. Néanmoins cette stratégie des ultra riches a des limites puisqu’ils vivent actuellement « à crédit », un effondrement financier brutal & rupture des com ne leur sera pas bénéfique.
La mainmise sur l’énergie (surenchérissement), va directement dans ce processus d’entreprise sans personnel et aides androïdes/robotisés. Sans oublier le green washing, puisque les carburants sont les meilleurs supports, à mon sens, pour le mode survivaliste.
Je viens de revoir une vidéo de 2000, présentant le bug vue des USA, cela confirme que la BAD est un concept totalement US comme tu le décris.
Néanmoins cela l’intérêt à tout le monde de réfléchir, de réapprendre de vieux concepts et de se préparer SANS PANIQUE.
Comme toute situation de rupture, à cliqué, ce qui compte c’est le stock à disposition au temps T-1.
Pour revenir à mon premier post, le point faible du concept déplacement entre deux zones de vie sécurisées, reste l’information.
Le COVID a éprouvé les concepts, je pense réaliste& reproductible le mode « pas de coté » déport sur quelques dizaines de kilométre, mais pas la transhumance.
Cette situation ne peut pas étre préparé en mode réel, le covid n’a en rien été une épidémie létale avec vitesse d’incubation faible (quelques jours).
A défaut la mode survivaliste, permettra aux survivants de se fournir dans les restes de stocks de ceux qui ont été prévoyant (c’est donc un DON).
personnellement, le COVId a chamboulé nos plans et nous avons évacué notre logement.
Pourquoi?
1. Résidence à l’étranger (UK) où les produits de première nécessité ont été pris d’assaut début mars, environ 2 semaines avant le début du confinement en France.
2. 2 semaines de quarantaine avant le confinement officiel nous ont fait prendre conscience du fait que le logement n’était pas adapté à une vie de famille enfermés: appart trop petit, pollution, manque de stockage, dégradation du lien social.
Nous avons pu évacuer en voiture vers la BAD française située à 1000 bornes de là en apitoyant les douanes. Aucun controle sur les autoroutes.
Ce que j’en ai retenu.
1. Vérifier que la BAD est disponible: le locataire d’une partie de la demeure familiale a chopé le COVID, donc nécessité de se déporter sur une solution de secours
2. Prévoir l’aménagement de ladite BAD de secours, ou bien une liste de matériel supplémentaire à emporter.
3. En amont, faire voyager un maximum les enfants, il s’adapteront beaucoup plus facilement aux situations de stress et d’évacuation. Les notres ont seulement craqué au bout de 11h confinés dans la voiture
4. Si la BAD n’a pas été visitée depuis longtemps (plus de 6-8 mois), prévoir un ravitaillement en avance si la situation le permet. Notre drive nous attendait au lendemain de notre arrivée
5. Sans BOB ou sacs d’évacuation, une évac du domicile se fait en 4h. La contrainte ici n’etait pas de partir au plus vite mais d’adapter la liste des choses à emporter en fonction du volume du coffre
6. Au cas ou le pays de residence a une legislation sur les armes plus restrictive, ou en cas d’evacuation par avion/train/bateau, prévoir une cache ou un endroit en chemin de la BAD dans lequel il est possible de stocker du matos de defense.
7. Avec des enfants, on risque TOUJOURS de prévoir trop, et du coup ne pas hésiter à sacrifier le superflu
8. Ne pas hésiter à avoir une « valise pharma » plutot qu’une armoire a pharmacie, évacuation plus rapide sans avoir des doublons dans les produits
9. Penser mobilité technologique: rien ne sert d’aller dans une BAD pour faire du télétravail s’il n’y a pas Internet! Solution résolue par un modem 4G et une carte SIM.
Enfin, ne pas oublier le lien social! Je n’etais pas revenu dans la BAD depuis une décennie, les gens autour ont été extra, et nous nous sommes faits de nombreux amis grace aux services mutuellement rendus pendant cette période.
Étant un survivaliste petit budget, je dispose d’une pièce dissimulée destinée au stockage mais également capable de servir de refuge.
(C’était un dressing dont je n’ai eu qu’à camoufler l’ouverture. )
Je comprends ceux qui préparent un sac pour fuir la société si le problème vient de celle-ci, et que le manque de moyen contraint dans ce cas à opter pour une fuite aveugle. Mais comme le souligne Legendat c’est illusoire. Le covid le montre, ainsi que les incendies ou les inondations, quelquefois le problème vient de la nature. Et dans ce cas la société, au sens large, devient refuge. D’ou un problème de taille, constituer un sac polyvalent. Par exemple, un sac « baroudeur » peut permettre de survivre plus ou moins isolé dans les bois pour peu que l’on sache pêcher, trapper, et connaisse un minimum les plantes comestibles… Mais un tel sac ne sert à rien pour recommencer sa vie après un incendie où l’on perd tout. De même, il est inapproprié si l’on doit fuir son pays, en cas d’oppression politique par exemple… Ce qui supposerait trois « sacs » à minima.
N’ayant pas les moyens d’avoir une bad, ni de fortifier mon appartement (location), et à la lecture de cet article, je me demande si la solution ne serait pas de disposer d’un mobil home. Cela donne un refuge disponible, accessible, mobile, qui peut servir à stocker mais également à prendre des congés, donc un refuge que l’on peut garder avec soi… n’est-ce pas l’idéal ?
Ça se discute en fonction de l’événement catastrophique qu’on suppose, le gros problème avec un mobile home c’est les autres… tout va bien tant qu’on cherche pas à te le voler où à te faire brûler dedans.