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Le confinement survivaliste
Dans le jargon survivaliste, le confinement signifie s’isoler du monde extérieur en s’enfermant dans son domicile de façon à se protéger d’une menace extérieure. Qu’il s’agisse de se protéger d’une contamination ou d’un ennemi le but est le même : éviter les contacts avec le monde extérieur et les dangers qui y sont liés.
En alternative au confinement, l’évacuation (c’est-à-dire le repli vers un lieu situé en dehors de la zone touchée par les troubles) est souvent présentée comme la solution ultime pour la grande majorité des scénarios envisagés.
En réalité, si cette option est à la portée de certains survivalistes, elle reste matériellement impossible pour le plus grand nombre.
Mythe et réalité de l’évacuation d’urgence
Dire « j’évacue en cas de problème » avec un air futé et se constituer un sac d’évacuation, tout le monde peut le faire.
Mais sorti du fantasme, quand on vit dans une grande agglomération et qu’on a des moyens financiers limités, pas de point de chute sûr en province ou à l’étranger voire pas de véhicule ni même l’assurance de pouvoir s’en servir, l’évacuation peut s’avérer être une pure hérésie.

Avoir un plan d’évacuation est important, mais encore faut-il pouvoir le mettre en œuvre le moment venu : si la fuite est impossible, le confinement est la seule option restante.
Contrairement aux rats qui fuient d’instinct en un éclair, les humains analysent et jaugent les situations avant de se décider à tenir la position où à effectuer un repli.
Ne serait-ce que pour garantir que ce processus plus ou moins bref se passe dans les meilleures conditions possibles, il est essentiel d’être capable de se confiner avec ses proches dans son domicile et d’y être en sûreté.
Confinement ou évacuation : une stratégie réfléchie
Avant de parler d’évacuation ou de confinement, il faut savoir à quels types de scénarios on se prépare. Par exemple, l’évacuation du domicile pour fuir un incendie n’a rien à voir avec la fuite de troubles sociétaux, aussi sérieux soient-ils. Quand la maison brûle, on attrape ses enfants, son sac d’évacuation et on quitte les lieux.
Dans cet article, c’est un scénario de troubles sociétaux que je vais adopter car c’est une des principales préoccupations des survivalistes. Je parle ici de confinement en ville et d’un scénario de troubles temporaires (10 à 90 jours maximum).
Il faut être réaliste : si demain les missiles ou les météorites pleuvent sur Paris ou Lyon, tout le monde sera logé aux mêmes enseignes : exode ou cimetière. Il faut garder les pieds sur terre et se préparer au plus probable.
Un conflit de grande envergure impliquant des destructions massives n’est, à ce jour, pas d’actualité.
Avantages et inconvénients du confinement
Si vous décidez de vous confiner en cas de catastrophe, vous aurez plusieurs choses importantes de votre côté. Evidemment, le confinement à domicile présente aussi des inconvénients…le contraire serait trop facile.
Accessibilité des stocks
Si vous vous êtes préparé correctement, vous disposerez de réserves importantes pour survivre au moins plusieurs dizaines de jours sans peine.
Votre appartement ou maison devrait contenir suffisamment de nourriture, d’eau et de produits de première nécessité pour survivre au moins 1 mois sans avoir à mettre le nez dehors.
Il est également beaucoup plus facile de se protéger dans l’environnement familier du domicile, surtout si vous avez de quoi vous défendre « sérieusement ».

En revanche, les stocks de produits de 1ère nécessité et de denrées alimentaires sont voués à être consommés. Si la période de confinement pour laquelle vous vous êtes préparé est dépassée, vous devrez vous aventurer au dehors pour vous ravitailler. En fonction du contexte, cela pourrait être une expérience risquée et potentiellement vaine.
Déplacements
Les déplacements en cas de catastrophe sont presque toujours dangereux, encore plus dans un contexte d’affrontements urbains. Rester à la maison élimine le risque de conduire ou de marcher à pieds dans des situations dangereuses et des lieux inconnus.
Facteurs climatiques
Rares sont ceux à le prendre en compte, mais évacuer l’été et l’hiver sont deux choses vraiment très différentes. Le confinement à domicile vous évite d’avoir à affronter des conditions climatiques défavorables et néfastes pour votre santé et celle de vos proches.
Vous pouvez vous imaginer évacuant à fond la caisse, votre petite famille chantant à l’arrière de votre voiture pendant que la pluie tambourine sur la carrosserie… mais si vous devez quitter votre véhicule, la chanson va vite changer. Surtout si vous ne savez pas où vous allez ou que votre point de chute est encore à 250 kilomètres.
En tant que chef de famille, vous êtes responsable de la sécurité de celle-ci alors pensez-y plutôt deux fois qu’une.
Se confiner chez soi quand les températures sont douces ne présente pas de challenge extraordinaire.
En revanche, prévoyez des ventilateurs pour les périodes de forte chaleur et de quoi vous maintenir au chaud au cas où vous seriez privé de chauffage pendant l’hiver.

Se les geler ou mijoter à petit feu dans sa sueur sans pouvoir rien y faire est un supplice, sans parler du fait que cela vous amènera à consommer vos stocks d’eau et de nourriture plus vite que prévu.
Facteurs psychologiques
Si un homme ou une femme seule saura éventuellement tirer son épingle du jeu en évacuant (paquetage léger, faible signature visuelle et sonore, gestion autonome, pas de contraintes liées à d’autres « voyageurs »), il en est tout autre pour une famille dont la plupart des membres ne sont pas aguerris.
Les enfants, qu’il s’agisse d’un bébé ou de jeunes adolescents, ne sont pas équipés physiquement ni psychologiquement pour affronter un périple d’une durée indéterminée et où le stress et le danger sont permanents.
Le revers de la médaille du confinement c’est qu’on sait que sortir est dangereux et pourtant au bout d’un moment, on ne pense plus qu’à ça.
Respirer l’air frais, voir le soleil ou sentir l’air frais du soir, voir ce qu’il se passe dans la rue, se dégourdir les jambes… tout le monde est pris de ces envies tôt ou tard.
Cela peut vous mettre en danger et/ou créer des tensions entre les membres de la famille qui veulent sortir et ceux qui leur interdisent de le faire. Engueulades dans lieu clos = gros problèmes en perspective.
Risque d’incendie
Dans les situations dégradées où la population est privée du confort courant (éclairage, plaques de cuisson, chauffage, eau chaude, etc.), le risque d’incendie augmente considérablement.
Ce n’est qu’une question de temps (et de chance) avant qu’un voisin ne foute le feu à son appartement en oubliant d’éteindre une bougie ou en essayant de faire chauffer son repas avec les moyens du bord.
Les grands incendies de l’Histoire ont démontré qu’une ville entière peut brûler en un rien de temps, en particulier si les services de secours sont défaillants.
Certes, nos habitations ne sont plus en bois comme c’était le cas au XVIIème siècle lors du grand incendie de Londres, en revanche nous avons désormais des conduites de gaz susceptibles de faire sauter des quartiers tout entiers.
Facteur temps
Rester à domicile vous permet de vous abriter rapidement du danger et d’éviter toute mauvaise surprise sur le chemin de l’évacuation.
Mais si les troubles ne passent pas, prennent de l’ampleur et qu’il devient impossible d’évacuer ou que votre domicile brûle dans un incendie, il y a des chances que vous regrettiez votre décision.

Chacun d’entre nous saura faire une liste plus personnelle des avantages et inconvénients liés au confinement.
Dans de nombreux scénarios, le confinement constituera le choix idéal et un excellent moyen de vous protéger, vous et votre famille, en toute sécurité pendant des temps dangereux.
Dans d’autres, il vous condamnera à une mort certaine.
Confinement vs. Evacuation et ville vs. campagne, même combat ?
« La ville est perdue. Ceux qui y restent sont condamnés. »
J’entends souvent cette phrase de la part de ceux qui vivent en province ou rêvent de s’y installer.
C’est vrai, dans les agglomérations le danger est plus présent qu’ailleurs et la concentration de population est un problème.
Cela dit, les villes moyennes et grandes ont aussi leurs avantages : les commerces y sont nombreux (même si cela peut ne durer qu’un temps), la diversité des services fait qu’on y trouve des gens possédant beaucoup de qualifications différentes et leur intérêt stratégique fait que généralement, c’est là que l’ordre est rétabli le plus rapidement lorsque des catastrophes frappent ou des conflits éclatent.
Je sais que ce n’est pas une vérité générale, mais ce sont des éléments à intégrer à nos réflexions avant de tenter de fuir la ville à tout prix.
L’exemple du siège de Sarajevo, qui revient dans nombre de discussions, ne doit pas non plus être mis à toutes les sauces : il s’agit d’un siège moderne, la situation était très particulière et les parallèles couramment établis ne sont pas toujours justes.
« Et je soufflerai sur ta maison ! »
Penser que la campagne ou la province constitue le refuge ultime en cas de guerre est –à mon sens- une bêtise sans nom.
Je me souviens d’un survivaliste qui me disait ne rien risquer ou presque car sa maison était assez isolée et surtout bien défendue (4 hommes armés de fusils).
Les gens ont tendance à s’imaginer les conflits tels qu’on les voit dans les films, avec des conditions d’engagement classiques (échange de coups de feu, en gros).
Cela n’engage que moi mais si je dois me mettre dans la peau de celui qui veut la vôtre, je préfère de très loin devoir prendre d‘assaut une maison qu’un appartement. Les angles d’attaques sont plus nombreux, les angles morts aussi et les faiblesses de la structure sont facilement identifiables (ne serait-ce que la toiture).
J’ajouterai qu’à mon sens, une maison trop bien défendue pour être prise intacte sera rasée. Les incendies ne sont pas tous accidentels…
S’engouffrer dans un appartement suppose de franchir une unique porte palière (couloir de la mort) qu’il faut déjà avoir pu fracturer… Pour une colonne du RAID équipée d’un bélier pneumatique et d’un bouclier blindé c’est déjà très risqué, alors pour le commun des mortels c’est l’abattoir assuré.
Oui cher lecteur, il n’existe pas de planque idéale. Quand tout dérape, nul n’est à l’abri. Si la civilisation s’effondre, celui qui reste en ville finira par crever de faim ou par se faire tuer et celui qui croyait vivre heureux en vivant caché apprendra à ses dépens que le monde est tout petit.
Sur une durée suffisamment longue, l’espérance de vie tombe pour tout le monde à zéro.
C’est pour cette raison que j’écris dans mon manifeste que notre but doit être de redonner du bon sens et du souffle à l’échange et à l’entraide entre les citoyens Français pour créer un peuple fort et uni. Le survivalisme doit devenir un socle qui consolide la nation ou il ne servira à rien.
Préparer son appartement pour le confinement

Voici l’expérience de Patriark, fidèle lecteur de RU, avec qui j’ai eu le plaisir d’échanger sur le sujet. Je suis persuadé que si chaque citoyen imitait sa démarche, notre France serait bien plus forte et résiliente.
« Quand j’ai commencé à m’intéresser au survivalisme, je louais un 2 pièces de 40m² dans le XIXème arrondissement de Paris, près de la porte des Lilas. Il était situé au 1er étage de l’immeuble et donnait sur la rue avec du vitrage simple et vraiment pas récent. Comme les huisseries, la porte d’entrée était en bois et se tordait à la plus légère pression.
Les coupures d’eau étaient courantes et longues, parfois plusieurs jours d’affilée à cause de la vétusté de l’immeuble, c’était hallucinant.
Je n’avais aucun lieu de stockage sain (la cave était minuscule et pourrie d’humidité) donc aucune possibilité de mettre des provisions de côté et la place de parking que je louais était à 15 minutes de marche.
La question que je me suis posée est simple : dans ces conditions comment me mettre à l’abri en cas de troubles graves (conflit civil, émeutes, pilleurs, etc.) tout en restant en ville, à mon domicile ?
Je n’ai pas de maison ni de famille ailleurs en France. Prendre la route n’a pas de sens dans mon cas, je compte peu sur l’hospitalité des inconnus et je doute fort qu’en cas de blackout un hôtel prenne ma réservation.
Après avoir étudié ma capacité à me confiner en appart avec ma femme et mon fils de 3 ans sur une longue période et mes chances de nous protéger efficacement, j’ai compris qu’il fallait que je bouge rapidement.
J’ai défini mes critères de sécurité pour un prochain logement (toujours à Paris, je n’ai pas le choix pour gagner ma vie) avant de chercher un domicile qui se rapproche au mieux de mes besoins.
Voici quels étaient mes critères pour ce nouveau logement :
- Construction moderne : normes de sécurité à jour, plomberie moderne, protection du béton.
- Gardien : entretien et connaissance des lieux, réception correcte du courrier et sécurité courante.
- 2ème étage minimum, 4ème étage maximum : bon ratio tranquillité/évacuation incendie.
- 2 portes sécurisées avec pass Vigik et digicodes avant d’accéder au bâtiment : ça limite l’accessibilité et le risque de trouver des intrus dans les étages.
- Appartement ne donnant pas directement sur la rue, en retrait de 20 mètres minimum : en cas de troubles dans la rue (voitures incendiées, coups de feu, repérages, etc.), l’appartement n’est pas directement exposé.
- 60m² à 70m², je voudrais plus mais à Paris c’est déjà beaucoup…
- Porte blindée : ça limite le risque, même si on sait qu’un individu déterminé finira par entrer.
- Double vitrage PVC étanche : l’avantage du double vitrage PVC, au-delà de l’isolation phonique, est que les joints sont généralement très efficaces. Les vitrages bois sont souvent perméables et ceux qui vivent aux abords des lieux où les manifestations sont fréquentes savent que le froid et les effluves de gaz lacrymogène s’y infiltrent sans problème.
- Stores à toutes les fenêtres : une protection et une isolation supplémentaire.
- Cave saine pour le stockage : parce qu’entreposer 1,5T d’eau sous le lit n’est pas pratique.
- Box en sous-sol pour garer mon véhicule et stocker des produits de première nécessité volumineux (Packs de papier toilette, bombonnes d’eau, etc.).
- Proche de plusieurs supermarchés et d’un hôpital : approvisionnement facile en cas de besoin urgent et accès rapide aux soins en cas de besoin.
Après l’avoir trouvé et m’y être installé, j’ai suivi tes conseils et ai d’abord aménagé puis sécurisé mon box et ma cave avec des serrures difficiles à forcer, des produits d’isolation et des alarmes autonomes (ce modèle marche extrêmement bien).
Ainsi, je peux stocker du matériel hors de mon appartement tout en l’ayant à portée de main et sans avoir trop à m’inquiéter d’éventuelles effractions.
Après avoir mis en sûreté et organisé mes stocks déportés, j’ai condamné les bouches d’aération des toilettes, de la salle de bain et de la cuisine en les recouvrant avec des plaques de PVC et des joints de mastic pour m’isoler du reste de l’immeuble.
En dépit des filtres, d’innombrables germes se propagent par ces conduits comme en témoignent les moisissures qui apparaissent souvent à leurs abords (cf. article de Légendat sur les pandémies). Mieux vaut aérer régulièrement en ouvrant les fenêtres quand c’est possible.
De plus, si je dois me confiner au sens premier du terme, je n’ai plus à me préoccuper de ces arrivées d’air.
En cas de risque de souffle (tempête, explosion…), j’ai du duct tape pour sur-étanchéiser et sécuriser les vitrages (déjà un peu protégés par les stores) en recouvrant les joints et en faisant une étoile pour éviter les projections de verre et nous irons nous réfugier dans la salle de bain, qui n’a pas de fenêtre et est suffisamment grande pour qu’on y tienne tous les trois.
Je stocke quelques planches de contreplaqué à la cave pour condamner complètement les fenêtres en cas de besoin.
Une fois la porte barrée et calfeutrée, les stores baissés et les fenêtres sécurisées, je peux me reposer sur mes stocks pendant au moins un mois. Alimentation, éclairage, chauffage, communications, médecine de base, outils, tout est disponible en cas de besoin. L’un dans l’autre ce n’est pas grand-chose, mais cela nous apporte une tranquillité d’esprit.
Tout est prévu pour que nous n’ayons pas besoin de sortir (en dehors de quelques allers-retours à la cave ou au box), et j’ai aussi de quoi m’assurer que personne ne puisse rentrer sans que je l’aie invité. »
Et vous, qu’avez-vous prévu ?
Légendat
Article intéressant même si pour moi ce sera la campagne comme objectif prochainement.
De très bonnes idées que je vais appliquer de suite
Une fois de plus, article intelligent et plein de bon sens.
Une maison en campagne, même si défendue par plusieurs membres de votre famille, tombera face à un groupe de 10, 20, 30 personnes ou plus.
Dans mon cas, un véhicule bélier pour enfoncer le portail, quelques cocktails et un appuie feu suffisant sur les 4 façades simultanément ne nous laisseront aucune chance.
A la ville ou à la campagne, une seule chose compte: VOTRE CLAN. Parlez à vos voisins. Socialisez, rendez services, soyez un mec bien. Le jour J, ce sera plus facile d’organiser les défenses avec eux.
Prendre une maison c’est facile, prendre un village ou un immeuble, c’est pas la même tisane…
Bravo Legendat 😉
En effet, sans unité il n’y a pas de salut possible sur le long terme… Merci pour ton soutien J. !
Merci pour cet excellent article. La réflexion est intéressante et je vais complètement dans le sens de la conclusion. Re-développons les liens sociaux (les vrais, en chair et en os, pas par écran interposé) !
La reconstruction du lien social et de la solidarité doit être une priorité, c’est bien dit.
Au plaisir !
Excellent article que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt et de plaisir. Plein de bonnes idées et de pistes de réflexion. Je découvre ce site qui est de loin la plus prolifique et la plus sérieuse des sources d’informations sur la survie en zone urbaine. Ça change des hommes des bois et des fous de la gâchette…
Bravo et merci à l’auteur, Monsieur Légendat !
Merci à toi Ghost !
Salut!
Merci pour cet article intéressant!
Quand est-il selon toi, de l’espérance de vie , si l’on prévoit base de repli établi non pas en ville ni en campagne, mais en pleine nature (montagne par ex) le plus loin possible à l’écart des civilisations humaines.
Dans un lieu, repéré au préalable, dans lequel on a eu le temps de faire un stock de provisions non négligeable (qu’on pourra approvisionner en cas de besoin par la chasse/pêche/ cueillette/récolte(potager), qu’on a investi en petit groupe organisé (une dizaine de personnes dans l’idéale, mais p-ê plus, à voir ) , construit des habitations et qu’on a rendu aussi résilient que possible… et qu’on est armés et prêt à en découdre s’il le faut.. (c’est un peu mon rêve du moment) xD
Bref, avec toutes ces conditions réunies ( certes il y a du chemin pour ma part, et je sens que le temps presse 🙁 ) , Les chances de survie en cas de problème majeur ne montent-elles pas davantage selon toi?
Certes si on ne se trouve pas dans le lieu au moment même de la catastrophe , il y a la phase d’évacuation vers ce lieu qui reste très risquée et on peut, provisoirement, tomber à 0. des patates de chances de survie selon les obstacles rencontrés en route. Mais une fois ce lieu atteint , ces chances ne monteraient-elles pas significativement??
ça me semble être une préparation des plus sûres , qu’en dis-tu??
Merci
PS: L’image en haut d’article est issue de quel film? 🙂
Bonsoir,
L’image est tirée d’une vidéo de Colin Furze que tu peux visionner sur YouTube : https://youtu.be/KO25JYAaJC0
Difficile de te répondre sans contexte… en cas de disparition totale de la civilisation pourquoi pas…
Ce type de scénarios me semble séduisant de prime abord mais quand j’y réfléchis bien ça ne me semble pas vraiment viable.
On parle d’une logistique extrêmement lourde pour rendre ces abris fonctionnels (énergie, stockage et traitement de l’eau, etc.) et alimenter une équipe de 10 personnes ou plus au quotidien n’est pas facile dans un pays où on a exterminé la plus grande part de la faune sauvage.
Ajouté à cela les problématiques d’hygiène et de santé, ça peut vite se transformer en cauchemar.
Je ne suis pas un expert du sujet ni un natif de ces régions donc je préfère tenter ma chance en ville ou du moins dans des conditions moins hostiles.
Je dévore tous tes articles, mais là j’ai l’impression qu’inconsciemment, on privilégies son mode d’habitat car c’est celui où l’on vit, et que ça nous rassure.
J’ai habité la plus grande partie de ma vie en immeuble, et je suis maintenant en maison, mais dans un lotissement, je ne l’ai pas choisi dans un but survivaliste, mais ça a un avantage, c’est en dehors de la ville, , à 2 km du premier super marché, on peut se rendre à pieds dans les bois, il n’y a que deux accès pour rentrer dans le dit lotissement, si on monte des barricades avec les voisins les plus costauds et avec quelques fusils, ça me donne l’impression d’être privilégié.
Je vois ça positivement car c’est mon lieu de résidence, et que j’ai un lieu de repli à 30 km, un autre à 70 km, et un autre à 500 km (difficilement accessible en marchant, c’est un leurre de penser à pouvoir s’y rendre avec des sacs d’évacuation prévus pour 3 jours et une enfant de 8 ans m’enfin la possibilité est là)
Le seul truc c’est de se cloîtrer, en ayant fait du stock, laisser passer l’orage et espérer que personne d’agressif ne voudra rentrer chez soi, je ne vois pas de lieu plus safe qu’un autre en cas d’effondrement, et encore moins de guerre civile.
Excellente analyse !!! fuir fuir….?? on sait ce que l’on a on ne sait pas ce que l’on trouvera…
Enorme travail de fond, de réflexions ! , longue vie à ton site…..SUPER !!
Je pense qu’il ne faut pas négliger la formation. Le recyclage et le détournement de choses, d’outils…est très intéressant pour limiter les dépenses.
Amicalement.
Eric
Bilan post pandémie covid 19
Mon dernier marché (entre l’annonce du confinement et le début de celui-ci ) fut pour les produits frais : courgettes, carottes, salades, pommes, bananes, oranges, kiwi, et une plaque d’oeufs, j’ai laissé le papier WC la farine et le riz pour de plus nécessiteux que moi, j’en avais un stock constitué. Savoir que j’avais un bon gros minimum fut apaisant.
1° opération, j’ai contacté par tél mes voisins pour voir s’ils ne manquaient de rien et quels étaient ceux ( fragiles) qui ne sortiraient pas de chez eux et qu’il faudrait ravitailler
2° opération orientée maintien en forme, j’ai contacté une voisine pour lui demander si elle était intéressée (ce qui fut le cas) par des séances de gymnastique sur mon balcon (dernier étage protégé)
3)° opération même si le système bancaire avait l’air de tenir, j’ai effectué un retrait en numéraire qui m’a donné le frisson, j’ai demandé des grosses coupures et mon retrait a été rejeté, le DAB n’en avait plus, j’ai donc effectué des retraits en petites coupure.
Et les semaines se déroulant sans anicroches, j’ai cogité, mes stocks de premières nécessité étaient suffisants pour 2 mois de confinement (même si je suis sortie une fois par semaine)
Ce que j’en retiens :
le plus important c’est le réseau d’entraide (j’ai trouvé un dentiste durant le confinement qui sur un mail m’a donné un RDV )
le moral aussi est important : en 2 mois je suis arrivée au bout de mon stock de livres à lire (une douzaine) si le confinement dure plus longtemps j’aurais du envisager de relire les grands classiques ( stock en folio de mes auteurs fétiches)
Récoltes durant le confinement : épinards et radis vraiment pas de quoi me nourrir ! mais c’est excellent pour le moral de manger ce que l’on a produit même si c’est symbolique !
Bilan post confinement
Résultat très positif…
Les dispositions pour un confinement ne sont pas à envisager dans la précipitation
Les stocks doivent être toujours maintenus à jours (premier rentré, premier sorti), ils étaient prévus pour environ 2 mois… ils sont passés à 5 à 6 mois au début de l’année ! !
Les stocks sont tenus à jours chaque semaine sur » Excel »
J’ai commencé cette gestion depuis une dizaine d’années … et pas seulement pour les provisions en à stocker !
Le groupe électrogène a été inauguré (congélateurs sauvés) suite à une cassure d’un câble EDF réparé en 24 heures ! Bien joué EDF avec une super équipe d’astreinte bien équipée ! !
Quelques produits frais, après 15 jours, pour se dégourdir les jambes ! ! !
L’eau n’a pas posé de problème, mais nous avons préférés les eaux minérales.
Bravo pour ce site ! !
J’établi actuellement, avec les articles du site, les » chose » manquantes et à améliorer
Ces articles sont des pépites que je lis et relis car on apprend tout le temps.
Pour ma part je choisis de rester en ville en cas de rupture de la normalité.
Dans ce but, j’ai mis chez moi la dernière porte blindée d’une marque fiable et connue, indétrônable depuis bien 3 ans, j’ai fait poser à chaque double fenêtre et vasistas, des filtres épais anti effraction et anti explosion, ce qui enlève un peu de luminosité car ces films sont plutôt gris. Mais c’est indispensable quand on habite au premier étage. Les stores sont en état de marche.
Mes stocks pour une bonne année, sont bien garnis et surveillés par dates, les packs d’eau s’entreposent dans des placards profonds de 90 cm et hauts de 2 mètres 85. J’ai pensé aux extincteurs, cachés derrière les double rideaux, n’hésitant pas à en acheter un à eau, de 50 litres sur roulettes. Le professionnel m’a déconseillé la poudre car il y a un risque d’étouffement. Les vaches à eau sont à portée de main, prêtes à être remplies à la moindre alerte dans la baignoire.
Penser aussi à stocker litières et nourriture pour nos petits animaux, sous lits et canapés; cela reste discret.
Et bien sûr, de quoi arrêter les intrus non invités qui s’aviseraient de tenter de rentrer chez moi.