Sommaire de l'article
- L’art de la discrétion : attitude générale pour se fondre dans la masse
- Comment se fondre dans la masse au quotidien
Apprendre à se fondre dans la masse est une discipline à part entière. Dans notre milieu de discrétion l’habit ne fait pas le moine, il le cache.
Si vous n’y faites pas attention, vos habitudes, vos comportements et votre apparence peuvent ruiner tous les efforts que vous faites pour votre sécurité et celle de vos proches.
Savoir maitriser l’image que vous renvoyez peut vous être utile dans des milliers de situations différentes. Et cela pourrait un jour vous sauver la vie.
Voici quelques notes personnelles sur les différents aspects de ce thème et quelques rappels de bon sens concernant l’attitude générale à adopter pour se fondre dans la masse.
L’art de la discrétion : attitude générale pour se fondre dans la masse
Je prends chaque jour des notes mentales sur les personnes qui attirent mon attention pour analyser ce qui a déclenché mon radar et voir si cela rentre également dans mon schéma comportemental.
De la même manière qu’une racaille est identifiable avec un phrasé, une tenue, une gestuelle et un regard particuliers, les pompiers les flics et les militaires ont tendance à ressembler à des pompiers, des flics et à des militaires, même en civil.
Une posture calme et tendue à la fois, avec un regard à moitié dans le vide et à moitié dans le clic de fin de chargeur.
Il en va de même pour un grand nombre de survivalistes qui partagent les mêmes schémas mentaux, la même posture, les mêmes tics de repérage. Et pour peu que vous soyez pompier, flic ou militaire et survivaliste, vous pouvez faire sonner la cloche car vous faites partie des personnes qui ont le plus de mal à se fondre dans la masse.
Les vêtements et l’équipement sont des marqueurs manifestes qui influencent directement la façon dont les passants vous perçoivent. Et quand je parle de passants je ne pense pas à la dame qui promène son chien ni au père de famille qui rentre tranquillement chez lui.
Les personnes « classiques » sont une chose, les prédateurs qui errent dans les rues pour trouver une victime en sont une autre.
Ne vous y trompez pas, ils sont de plus en plus nombreux. Tous ceux qui vivent dans une grande agglomération et qui sont éveillés le savent aussi bien que moi.
Ambivalence de la force et péché d’orgueil
Votre apparence générale (stature, démarche, comportement général, regard, vêtements, etc.) en dit long sur vous à un étranger. La question est, que voulez-vous que les autres sachent ?
Le sujet est délicat. D’une part, on peut se dire que plus on semble préparé, plus on en « impose », moins on est susceptible d’être considéré comme une victime potentielle.
En d’autres termes, plus vous avez l’air fort ou dur, moins vous risquez d’être attaqué. C’est d’ailleurs souvent une question d’égo mal placé.
Sauf que par la même occasion, cela fait de vous une cible intéressante ou à éliminer dès que possible avant de passer aux personnes les plus vulnérables.
Et je remarque que certains prédateurs aiment de plus en plus se frotter à des cibles « dures ». Il en va de même pour les tarés et les drogués, de plus en plus nombreux dans nos rues et qui sont tellement chargés qu’ils s’attaqueraient à Superman sans cligner des yeux.
Si la bonne approche est d’en montrer le moins possible au quotidien, avoir conscience de son environnement et être bien équipé pour répondre à ces attaques, souvent armées, est très important.
S’entrainer à devenir invisible rapidement si les choses se gâtent l’est aussi.
Devenir invisible veut dire casser son apparence et se défaire de tout ce qui peut permettre de vous reconnaitre : première couche de vêtements, lunettes, coiffure, démarche… un désilhouettage complet en somme.
Cette technique bien connue dans la sphère du renseignement pour se fondre dans la masse peut être utile dans de nombreuses situations.
Discret comme une aiguille dans une botte de foin…
Passer inaperçu demande le bon état d’esprit, de la pratique, et même dans ce cas, ce n’est pas garanti car les situations sont fluctuantes.
En vérité, être un homme gris ne consiste pas à essayer d’être la personne la plus fade et la plus monotone possible.
Cela découle surtout de votre capacité à lire l’évolution de la situation et à vous adapter rapidement et de manière appropriée.
Il s’agit d’être oubliable.
Cela se fait en comprenant ce que les autres s’attendent à voir dans une zone donnée à un moment donné. En d’autres termes, ressembler fondamentalement à tout le monde et surtout ne pas détonner dans le paysage.
Si je dois rencontrer discrètement un contact qui travaille dans une tour à la défense, je vais mettre un costume quelconque, un badge bidon bien visible autour du cou, des chaussures de ville bas de gamme et je troquerais mon sac contre une sacoche.
Je coifferais mes cheveux de façon classique, je me tiendrais flasque et je ne quitterai pas mon téléphone des yeux pour ressembler à un « cadre dynamique »/zombie parmi d’autres.
Si je dois faire la même chose sur le quai du RER B à Aulnay ou dans un hôtel de luxe, mon look et mon attitude seront totalement différents.
Pour se fondre dans la masse, il faut la ressentir et lui ressembler.
Ou l’aveugler avant de disparaître.
…ou éblouissant comme des feux de route
Les indicateurs sont des détails qui vont rester dans l’esprit d’une personne et qui peuvent potentiellement l’inciter à vous remarquer et à se souvenir de vous.
Un indicateur comme la beauté, la ressemblance avec un proche ou l’intérêt pour un détail de votre tenue vestimentaire est dans l’œil du spectateur. Il y a donc des facteurs que vous ne pourrez jamais maitriser malgré tous vos efforts.
Pour pallier ce problème, on utilise des leurres que j’appelle des balises : quelque chose de tellement visible qu’on ne retient que ça.
Les balises peuvent être des accessoires vestimentaires comme des comportements.
Dans la foule ou à proximité de sa cible, on peut utiliser un accessoire très visible qui détonne avec l’environnement comme par exemple un ciré jaune pétant ou une monture de lunettes rouge vif.
Cette approche est grandement facilitée depuis le covid dans la mesure où on peut en plus se masquer sans que cela ne paraisse suspect…
L’arme fatale pour se fondre dans la masse. « Il portait un ciré jaune ! » ou comment tourner à droite quand tout le monde regarde à gauche.
L’intérêt d’une balise est d’une part de laisser l’attention se focaliser sur elle plutôt que sur le visage de celui qui la porte, mais également de s’en servir comme leurre : si un groupe de personnes cherche un pax en ciré jaune alors que ce dernier s’en est débarrassé, les recherches peuvent durer longtemps…
Quand on travaille « au corps à corps », c’est-à-dire quand on doit entrer en interaction directe avec une cible, l’approche sera plutôt axée sur un déguisement profond et/ou une attitude remarquable et des gestes répétitifs.
Voici une petite anecdote pour illustrer mes propos. Il y a une dizaine d’années, trois responsables politiques d’un mouvement naissant se sont installés dans un café de la place de Clichy pour travailler leur stratégie.
L’un d’entre eux avait dans son ordinateur portable l’ensemble des données confidentielles concernant ce mouvement : feuille de route, soutiens au sein de l’opposition, financements, mécènes, membres…tout.
Le restaurant était presque vide, mais il y avait juste à côté d’eux une femme très belle et très élégante d’une quarantaine d’années qui parlait et riait très fort au téléphone en faisant et défaisant sans cesse son chignon.
Elle était vraiment belle dans sa robe rouge, et ils l’ont copieusement regardée.
A la fin de leur déjeuner, ils se sont aperçus que la sacoche contenant l’ordinateur portable avait disparue.
La belle femme était partie depuis un bon moment. C’était la seule à avoir pu voler l’ordinateur. Aucun de 3 comparses n’a été capable de se souvenir d’autre chose que d’une belle femme brune qui parlait très fort en faisant et défaisant sa coiffure.
Ils n’ont pas retenu les traits de son visage, n’ont pas été capables de me dire de quelle couleur étaient ses vêtements ni à quel moment elle est partie et ne se sont absolument pas rendu compte qu’elle s’était approchée d’eux.
Voilà de quoi est capable un professionnel de la manipulation. Les femmes sont particulièrement douées pour se fondre dans la masse mais le niveau, ici, était très élevé.
Comme l’illustre cette anecdote, être oubliable et sans intérêt n’est pas seulement une question d’apparence, il s’agit surtout de la façon dont vous agissez et de la connaissance que vous avez de votre environnement. Le diable est dans les détails.
Le fait est que vous devez être flexible dans vos manières. C’est la partie la plus importante et la plus difficile à maîtriser pour devenir gris, et il faut généralement énormément de pratique pour être convaincant.
Comment se fondre dans la masse au quotidien
Développer une telle expertise étant un travail de longue haleine, je vous ai dressé une liste des écueils faciles à éviter au quotidien pour ne pas trahir votre préparation.
Adaptez votre langage et vos manières à votre environnement
Votre phrasé, le vocabulaire que vous employez et vos manières sont des indicateurs majeurs qu’il convient de maitriser. Si former des phrases parfaites peut être important face à un certain public, cela peut également être le meilleur moyen de se faire remarquer face à un autre.
Vous devez aussi adapter vos manières à votre environnement. La politesse excessive et les contacts visuels prolongés, pour ne prendre que ces exemples, n’ont pas leur place dans certains milieux et attirent l’attention.
Portez des vêtements classiques
Il n’y a rien de mal à porter un t-shirt avec votre marque préférée dessus, mais soyez prudent quant au message qu’il adresse à ceux qui vous regardent.
Evitez les T-shirts avec des logos d’armes à feu, des clins d’œil milis du type « 1 shot 1 kill » ou « 2 to the chest, 1 to the head ».
Ne croyez pas que vous êtes le seul à savoir que la cible est le logo de 5.11, que le caméléon est celui d’Helikon Tex ou que la grenouille est le symbole des nageurs de combat et autres forces spéciales dans le monde entier.
Pareil pour le crâne du Punisher ou le serpent à sonnette des survivalistes américains. Tous ces symboles sont repérables et repérés à des kilomètres.
Il en va de même pour les chemises, T-shirts, vestes et chaussures tactiques. Même en gris ou en noir, c’est tout sauf discret. Et même s’ils sont très pratiques, les sacs tactiques ne font pas exception.
Ne me lancez pas sur les treillis par pitié… en ville, il n’y a rien de plus voyant qu’un camouflage CE. Ces bariolages n’ont pas été conçus pour se fondre dans la masse urbaine.
Gardez aussi en tête que la télé ne diffuse que des reportages et des séries mettant en scène ces tenues et qu’une forte population de migrants venant de pays en guerre voire directement de théâtres d’opérations est aujourd’hui dans nos rues.
Evitez les accessoires trop visibles
Les vêtements ne s’arrêtent pas aux chemises et aux pantalons. Si vous ressemblez à un opérateur des forces spéciales dès que vous mettez une casquette, n’en portez pas. Venant de moi c’est l’hôpital qui se fout de la charité, mais vraiment, évitez.
Pareil pour les badges. N’oubliez pas de retirer vos accréditations dès que vous sortez de votre lieu de travail, surtout si vous prenez les transports en commun. Faites attention aux détails ou vous les montrerez à quiconque veut les voir.
Portez votre EDC discrètement
Il n’existe pas de vaccin contre les drames, en revanche avoir l’équipement adéquat pour tenter de les éviter est possible.
Mon EDC est largement évasif et défensif car je sais dans quel environnement j’évolue et quelle population je côtoie au quotidien. Chacun voit midi à sa porte en termes d’emport, personnellement je préfère ne pas être pris de court.
La plupart des éléments sont compacts et vont directement dans une pochette dédiée que je place dans mon sac, mais certains ne quittent jamais mes poches.
Si vous portez un outil – n’importe quel type d’outil – il doit être absolument invisible quelles que soient les circonstances.
La plupart des étuis et des couteaux ont un clip. J’entends souvent l’argument « il y a juste le clip qui dépasse de ma poche, ça pourrait être un stylo ».
Sérieusement… ne croyez pas que vos poches sont assez épaisses pour masquer la forme d’un couteau quand vous marchez et que le tissu de votre pantalon épouse la forme de votre cuisse, encore moins que les gens sont assez stupides pour croire que c’est un stylo.
De toute manière, qui se balade avec un stylo équipé d’un énorme clip métallique dans la poche ?
Mêmes les gens les plus cons que vous connaissez ont une forme d’intelligence que vous ne soupçonnez pas. Et comme je le disais plus haut, certains sont habitués et entrainés à repérer des pax armés. Si tel est votre cas, vous devez redoubler d’efforts pour vous fondre dans la masse.
Dans l’hypothétique cas de figure où je devrais porter un couteau pliant ou à lame fixe sur moi tous les jours, je le porterais de manière totalement invisible soit à l’intérieur de mon pantalon (couteau contre la peau, le clip à l’extérieur du jean étant recouvert par ma ceinture) soit dans la poche de mon manteau où il me serait immédiatement accessible.
Et si je devais emporter une bombe lacrymogène et/ou une matraque télescopique avec moi, je les mettrais dans la poche la plus accessible de mon manteau (à droite pour les droitiers, à gauche pour les gauchers) afin de l’avoir déjà dans la main ou à portée de main en cas de besoin.
Attention ! si vous deviez porter un couteau pliant à l’intérieur du pantalon : assurez-vous que le mécanisme de rétention de la lame ne puisse pas se désengager seul par gravité ou avec la friction de votre peau ou de vos vêtements. Linerlock ou framelock consistant obligatoire et automatique absolument interdit ! Vos parties intimes et votre artère fémorale vous remercient.
Par ailleurs, n’oubliez pas que la loi française interdit formellement le port d’arme et que les couteaux, bombes lacrymogènes et matraques ne font pas exception.
N’oubliez pas non plus qu’on ne sort une arme qu’en dernier recours pour sauver sa vie et qu’on le fait toujours pour s’en servir.
Banalisez votre véhicule pour vous fondre dans le trafic
Je vois de plus en plus de véhicules utilitaires, SUV et de 4×4 « tactiques » sur les routes. Ils sont vraiment cools avec les panneaux solaires apparents, l’échelle de toit sur le côté, les jerrycans accrochés à l’arrière et les caisses sur le toit.
Le problème, c’est qu’il ne manque qu’un énorme panneau clignotant « survivaliste – servez-vous » avec une bonne grosse flèche pour que tout le monde le remarque.
Les vans d’évacuation tactique sont sont superbes mais peu discrets au milieu du trafic. Leur taille imposante en fait une cible de choix.
En termes de survie pure et dure, je préfère de loin l’idée d’un véhicule banal type Renault Trafic, Peugeot Expert ou un bon vieux B90 ravagé à l’extérieur mais renforcé et équipé en interne -donc discret- que ces cibles roulantes (à moins qu’elles soient blindées VPAM 10, équipées de pneus increvables et d’une 12,7 – là on peut discuter).
Entendons-nous bien. Si ces véhicules préparés de manière ostensible sont d’excellentes plateformes pour servir de véhicule d’évacuation sur le papier, ils présentent l’inconvénient majeur de se distinguer immédiatement dans le trafic.
Or c’est exactement ce qu’on veut éviter dans un scénario d’effondrement avec tout ce qui en découle en termes d’obstacles, de risque de car-jacking musclé et autres barrages filtrants sur la route.
Sécurisez vos réseaux sociaux
Je fais régulièrement des syncopes aggravées en voyant des personnes avec des profils ouverts (identité réelle, souvent sans restriction pour accéder à leurs albums et listes d’amis) publier des photos ou vidéos de leurs armes et de leurs installations.
A tel point que je prends souvent le temps d’utiliser Google Streetview pour leur envoyer un petit message avec la photo de leur maison et leur faire réaliser le danger auquel ils s’exposent.
Facebook, et plus largement tout l’écosystème des réseaux sociaux, est un vecteur de danger que vous devez très sérieusement prendre en considération.
Beaucoup de gens mettent beaucoup trop d’informations en ligne sur eux-mêmes, à commencer par une simple photo de profil.
Discuter ou montrer des photos d’armes que vous possédez peut faire de vous une cible pour les cambrioleurs. Il en va de même avec les photos de vos enfants, le monde est rempli de tordus qui seront ravis de savoir où aller les chercher avant vous.
Faites attention à tout, y compris à ce qui se trouve en arrière-plan de vos photos et vidéos.
Vos publications peuvent révéler les membres de votre famille, l’apparence extérieure de votre maison, son aménagement intérieur, ses caractéristiques de sécurité, l’emplacement de vos armes à feu, le type d’armes que vous possédez, etc.
Les faits divers nous rappellent chaque jour que le sordide n’a pas de limites et que personne n’est immunisé contre le malheur.
Le virtuel pourrait vous rattraper bien plus facilement que ce que vous imaginez. Ne jouez pas avec le feu.
Votre reflet vous appartient
Ni moi ni personne ne peut vous dire comment vous devez vous comporter au quotidien et il n’y a pas de formule miracle pour se fondre dans la masse, mais réfléchissez à la façon dont vous vous présentez en public dans la rue comme sur le net et surtout ne sous-estimez jamais le danger.
Tous ceux qui vous croisent vous évaluent (voir mon article sur l’homme gris et le SRA). Prenez le temps de réfléchir à la manière dont vous contrôlez ce que les autres perçoivent de vous et à ce que vous pouvez faire pour être plus discret.
On sait souvent ce qu’on doit faire, mais il faut parfois se faire violence pour l’appliquer. N’attendez pas que la violence en question vienne de l’extérieur pour adapter votre posture.
Préparez-vous, formez-vous, entrainez-vous !
Fulmen Adveho !
Légendat
Outre l’apparence physique tu parles de détails, caractéristiques du langage par exemple.
Perso j’utilise la technique du benêt 🙂 faire le débile quand tu ne connais pas ça marche à tous les coups et on ne s’intéresse jamais à toi 🙂
Ça me rappelle ton histoire sur le porteur d’or d’une de tes anciennes clientes.
Pour l’identité numérique, il suffit de voir les possibilités de l’OSINT. Quand tu vois qu’une photo d’un militaire russe sur un réseau social a permis d’identifier précisément sa position et donc aux ennemis de le bombarder…. tu te dis qu’il est très facile de trouver une adresse ou un nom !
Merci pour ce nouvel article!
Salut Max,
En effet toutes ces techniques démontrent qu’avec un peu d’ingéniosité et d’ingénierie sociale on peut arriver à beaucoup de choses. L’OSINT (Open Source INTelligence) est en effet redoutable et ce n’est rien à côté de ce dont sont capables les services de renseignement (quand ils ont le temps et les ressources).
Hey @Max, si #OSINT aide un peu, les satellites… Les satellites… les satellites … En tout cas nos ennemis en ont tous des Satellites… Justement c’est avec des satellites que l’on gagne une guerre, les missiles supersoniques, les avions nucléaires sont pour la fin du monde.
Soyons discrets sous les satellites.
J’ai d’abord cliqué sur l’article car j’ai été intriguée de voir une image d’illustration féminine et puis…wow ! Tout ce que tu expliques doit demander des années de pratique.
Une de mes amies a été harcelée et agressée dans sa maison par un érotomane qui l’a retrouvée grâce à ses réseaux sociaux donc oui, tout cet écosystème « virtuel » ne l’est pas tant que ça et on ne réalise pas toujours les risques qu’on prend.
Merci de partager tout ton savoir de façon aussi pédagogue et efficace ! Ton approche est unique et précieuse !
Estelle
Merci à toi Estelle, c’est agréable de voir que mes écrits trouvent leur public. Ce qui est arrivé à ton amie devient affreusement banal, internet est un véritable supermarché pour les prédateurs et il y a peu de prévention réellement efficace sur le sujet, surtout auprès des jeunes.
Sujet passionnant superbement abordé avec des infos et une pédagogie qu’on ne trouve nulle par ailleurs. A chaque article je suis triste d’arriver au bout de ma lecture ! Encore !
Je suis comme toi, ce site, c’est du caviar en accès libre je n’en ai jamais assez !
Merci infiniment pour ce beau compliment !
C’est fascinant comme sujet, surtout abordé avec autant de clarté alors que tout ça est très complexe. Je vais tenter d’appliquer tes conseils. Merci Légendat
Absolument d’accord.
Probablement l’un des meilleurs sites, si ce n’est le meilleurs. J’attends le week-end avec impatience pour me délecter de la lecture de ce nouvel article qui sera encore à n’en pas douter riche en enseignements.
Fulmen Adveho
Merci à vous deux !
« un regard à moitié dans le vide et à moitié dans le clic de fin de chargeur » c’est la plus originale et juste façon de le décrire tu m’as achevé !
😉
Merci pour ce partage super intéressant ! Tu parles de ton EDC, ce serait top que tu nous le détailles dans un prochain article ou vidéo !
J’y ai pensé en écrivant cet article, je vous prépare ça pour bientôt !
Intéressant que tu parles aussi de l’identité digitale ici. Je pense comme tu le dis dans ton article sur la surveillance numérique que c’est un danger hors du commun et sans précédent, une vraie porte dérobée sur nos vies privées et la sécurité de nos familles. J’ai 2 filles ados et j’essaye de les sensibiliser à ce danger et de contrôler un minimum leurs interactions sur les réseaux mais ce n’est pas pas facile. Les rues et les réseaux digitaux sont des lieux de prédation aussi dangereux l’un que l’autre.
Ce monde devient tellement angoissant que je ne sais plus où donner de la tête. Et l’assassinat de la petite Lola m’empêche de dormir depuis vendredi. Je pense à elle et à ses parents et je pleure, je n’ai pas de mots. Je n’aurais jamais imaginé qu’on vivrait de telles horreurs en France ni avoir peur en approchant la cinquantaine mais aujourd’hui je le dis, j’ai peur.
Merci de nous informer aussi efficacement et de nous aider à nous armer intellectuellement pour affronter tout ça. Je pense que tout ceci est une charge énorme pour toi alors merci, vraiment.
Fulmen adveho !
J’ai 2 enfants aussi et je partage ton angoisse et ta tristesse. Le monde a changé et comme le dit Légendat, nous devons protéger nos familles de cette folie qui s’insinue partout. Je ne sais pas par quel bout prendre les problèmes non plus tellement ils sont nombreux mais on doit essayer de transmettre tout ça à travers l’éducation qu’on donne à nos enfants. Un jour ils devront se battre pour leurs vies d’une façon ou d’une autre et ça commence déjà. Il va falloir combattre le mal par le mal.
Bonjour Charles,
Je pense que nous en sommes tous au même stade de dégoût et de ras-le-bol. La France d’aujourd’hui ne se ressemble plus et il devient difficile d’ignorer le sentiment amer que nos propres institutions nous livrent en pâture aux envahisseurs et aux criminels du monde entier. Concernant Lola, je crois que nous sommes tous dans le même état et je souhaite la mort à ceux qui ne le sont pas. Il nous faut veiller sur nos familles et en particulier sur nos enfants. Leur donner aujourd’hui l’éducation qui leur permettra de survivre demain. Et ne jamais pardonner ni oublier. On ne règlera rien avec des fleurs et on a déjà empilé trop de couronnes mortuaires. Il faut se préparer à riposter.
Je me rends compte en lisant ton article que j’applique cette technique tous les jours à mon petit niveau. Je bosse au siège d’une grande boite du cac40 où je suis obligé d’être en costume. Le problème c’est que je vis à Choisy le Roi et je prends tous les jours le RER C et je détonne à mort avec la plupart des autres passagers. Pour dire les choses tel quel je suis souvent le seul blanc dans la rame et ça m’est arrivé plusieurs fois de me faire emmerder par des groupes de racailles en rentrant le soir. Les mecs sont trop content d’emmerder un binoclard qui demande rien à personne.
Depuis que ça m’est arrivé et surtout depuis que ça s’est reproduit j’emporte tous les jours un change de vêtements dans un sac de sport assez grand pour ne pas trop froisser ma veste. Ca me sauvera pas si on m’attaque mais ça m’aide à être moins remarquable. Et je me rends compte en écrivant ça que j’ai honte d’avoir à faire ça c’est quand même tendu d’en arriver là ça me fout la rage.
Bonjour Pat,
Tu as adopté une attitude résiliente et même si tu ne devrais pas avoir à faire ça, tu peux au moins te féliciter d’avoir eu l’instinct d’agir pour ta sécurité au lieu de subir sans rien changer.
Tu n’as aucune honte à avoir. C’est inadmissible d’en être rendu à subir ça. C’est normal que ça te fasse enrager. Tu n’es pas seul dans ce cas, des millions de personnes prennent chaque jours les TEC la peur au ventre à cause de sauvages qui n’ont aucune place au sein de notre société, et ça m’arrive aussi.
Accroche-toi !
Se fondre dans la masse… pas évident mais tout le monde peut y arriver. Quelques expériences :
– sur n’importe quel point du territoire si vous ressemblez à un personnel de maintenance ou BTP (gilet fluo, vêtements de travail, outil de jardinage à la main, etc…) vous passerez inaperçu si vous avez le look et l’attitude qui vont avec
– les personnes âgées ou souffrant de problèmes de mobilité (béquille, fauteuil roulant, personne boitant gravement, etc..) passent inaperçues également, ne représentant in fine aucun danger pour personne (méfiance quand aux toxicos cependant)
– tout ce qui se rapporte aux forces de l’ordre et assimilés doit etre proscrit, d’ailleurs un personnel de contrôle efficace qui tomberait sur quelqu’un de « full tactique » et n’ayant pas de « carte pro » c’est la porte ouverte à un contrôle approfondi de tous ses effets. Imaginez vous aujourd’hui voulant fuir l’Ukraine ou la Russie mais sapé comme un tactical boy 😉
Pour les zones de non-droit en France c’est un sujet à part entière qui mériterait des pages entières mais quelques pistes :
– toujours faire semblant de savoir où on va et avoir un nom ou prénom de qui nous venons voir
– connaître quelques expressions « urbaines» propres à ces zones avec l’intonation qui va avec
– avoir l’air serein mais jamais fier
– si un groupe d’individus tient le pavé et ne peut être évité allez les voir et se présenter, ces gens sont sur leur territoire et ont horreur des étrangers, c’est moche mais ça fonctionne
– en cas de gros problème avec un groupe demandez à voir « le chef » pour négocier, c’est moche aussi mais ça donne du temps …
En fait tout est moche dans mon post 😉
Ex-opérationnel (comme toi je suppose au vu des détails), je valide cet article à 100%. J’ajouterais que la connaissance d’une certaine langue est un plus voire une nécessité dans certaines configurations. Je viens de découvrir ton site et je pense que la nuit va être longue. Bravo pour la qualité du contenu.
Attaquer un mec ou un BOV trop marqué survivaliste? Jamais de le vie, le type a sûrement une bombe au poivre ou une matraque télescopique. Au pire, il est armé d’une arme de poing et est ceinture noire de quelque chose.
Oui mais tout le monde ne réfléchit pas comme toi… Les criminels et déséquilibrés n’ont généralement pas peur de s’attaquer à une cible dure, il y en a même beaucoup que ça excite.
Bonjour Légendat,
Merci pour ton article. Au sujet du port discret de l’EDC, quel étui utilises-tu pour le port IWB de ton Esee Izula 2? Au vu de ce que tu nous montre sur ta photo, l’étui semble différent de celui d’origine, et il semble surtout orientable!
Merci par avance pour tes précisions…
Bonjour Sodium, c’est un étui kydex que j’ai acheté sur etsy il y a quelques années, tu devrais aller voir si ça existe encore !