Pour constituer un stock de nourriture de survie rapidement, le plus simple est de faire main basse sur les aliments en conserves du supermarché du coin. Si cette procédure présente l’avantage d’être rapide et facile, on peut en revanche lui reprocher de ne pas permettre de stocker des menus très sains. Les légumes en conserves sont faciles à trouver et bons marchés, en revanche dès qu’on se tourne vers des plats élaborés les prix triplent et les recettes proposées sont rarement adaptées à des situations de survie (plats très gras, en sauce, etc.).
Je ne sais pas ce qui compose votre stock de nourriture de survie, mais si vous avez tous les légumes du monde en conserves et à côté de cela 50 boites de raviolis industriels, votre équilibre alimentaire risque d’en prendre un sacré coup le jour où vous en aurez besoin.
Comme j’en ai fait l’expérience à mes dépends, les aliments que vous ingérez ont une influence sur votre bien-être et vos performances intellectuelles. Vous gaver de raviolis, de flageolets et de saucisses en boite n’est pas une solution viable pour faire face à une période de crise qui nécessitera que vous soyez en possession de tous vos moyens, physiques comme psychiques. Et si vous êtes prêt à tenir un régime dissocié à base de pâtes, de raviolis ou de sardines pendant des mois, ce n’est peut-être pas le cas des autres membres de votre famille…
Pour palier ce problème, il existe une solution très simple : faire ses conserves soi-même. Mettre sa nourriture en conserve demande peu de matériel et permet de continuer à s’alimenter de manière équilibrée lorsqu’il n’y a plus que le stock de nourriture de survie à disposition. C’est une habitude à prendre : cuisiner toujours plus de portions que nécessaires et mettre le surplus en conserve.
Il existe plus de 13 millions de pages internet qui expliquent comment faire ses conserves, alors je ne vais pas développer le sujet outre mesure. Je viens de vous livrer l’essentiel : votre stock de nourriture de survie doit vous permettre de conserver un équilibre alimentaire sain et vos menus de crise doivent être équilibrés. Cela parait évident, mais on est souvent dans l’idée de parer au plus pressé.
Vous trouverez ci-dessous des liens vers le matériel nécessaire et des livres de recettes faciles à faire. Moi qui ai peu d’imagination en cuisine, c’est ce que j’utilise au quotidien et j’en suis très satisfait.
Bocaux le parfait 1kg : ce sont les contenants dans lesquels vous mettrez vos aliments. Après avoir beaucoup hésité sur la taille et fait plusieurs essais, le format 1kg est ce qui fonctionne le mieux pour 1 repas avec une famille de 3 personnes. En-dessous, les conserves étaient trop petites et je devais en faire trop à mon goût. Au-dessus, il restait trop de nourriture. Dans un contexte normal pas de problème mais en cas de grosse chaleur sans réfrigération, ce serait de la nourriture perdue.
Joints pour bocaux : les joints sont indispensables à la bonne étanchéité de vos conserves. Ils sont réutilisables mais mieux vaut en avoir d’avance, il arrive qu’ils se fissurent ou qu’on les déchire en ouvrant les bocaux.
Pour stériliser vos conserves, vous avez le choix entre l’utilisation d’un stérilisateur électrique ou d’un bon vieux stérilisateur au gaz. Pour ma part, j’ai les 2 systèmes : le stérilisateur électrique me permet de travailler rapidement et le stérilisateur classique me garantit de pouvoir continuer à faire mes conserves en utilisant le gaz si je suis privé d’électricité. Je m’en sers également pour purifier l’eau que je veux conserver et j’apprécie le double usage de ces appareils.
Je vous conseille de vous munir de livres de recettes de conserves afin de vous donner des idées. Le livre Faire ses bocaux avec le Parfait est très bien pour débuter. Je n’ai pas trouvé de livre de recettes proposant uniquement des plats à base de viande, par contre il y en a beaucoup à disposition sur le site de la marque le Parfait et sur le net en général.
Si vous avez des astuces de conservation ou des recettes de conserves que vous appréciez, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires ou à me les envoyer pour que je les publie et que le plus grand nombre en profite !
Merci pour ce nouvel article. J’apporte ma pierre à la réflexion :
Tu rappelles à juste titre l’importance de l’équilibre alimentaire, des apports nutritifs variés et équilibrés. Parmi tous les articles portant sur les provisions et stocks de nourriture pour les temps de crise et le moment où il sera impossible – pour un temps indéterminé – de s’approvisionner dans les magasins, aucun ne fait jamais mention de cette petite chose qui peut pourtant faire beaucoup : les compléments de vitamines.
Stocker quelques cures de vitamines en cachets peut être opportun. D’autant plus qu’elles peuvent se conserver plusieurs années, même après ouverture (bien que perdant un peu de leur efficacité).
Bon article, de la même façon qu’il faut fuir les plats préparés ou surgelés, si on veut une alimentation saine et bonne, il vaut en effet mieux préparer ses propres conserves. Cela étant, pour les jeunes qui n’ont pas vu les anciens le faire, cela nécessite un peu d’expérience, mais effectivement, il y a plein d’infos sur le net. Mais il faut impérativement se faire la main et avoir une gestion rigoureuse au niveau des dates de façon à avoir un renouvellement permanent.
A redécouvrir aussi les salaisons, et notamment les salaisons de légumes moins connues que les salaisons de viandes. Qui se souvient que dans les fermes de l’est de la France autrefois, on préparait sa choucroute avec sa récolte de choux, une grosse grosse râpe au dessus d’un tonneau de 200 l, une couche de choux râpé, une couche de sel, etc… Et le tonneau nourrissait une famille de 6 personnes jusqu’à l’année suivante à raison d’une choucroute par semaine. Bien sûr, toutes les fermes avaient aussi du cochon dans le saloir !
A redécouvrir aussi le séchage des légumes et celui des fruits. De toutes façons, même sans séchage, avec de bonnes conditions de température et d’hygrométrie et à l’abri des prédateurs, on peut conserver certaines variétés de pommes pendant 5 mois. Quand je vivais en Ile de France, j’en stockais 80 kg environ (de mes pommiers) en octobre-novembre, on mangeait les dernières fin mars et sans conservateur !
Un point à connaitre pour bien préparer ses stocks alimentaires, les facteurs limitants au niveau des protéines….
Les protéines sont connues comme indispensables au système musculaire mais pas seulement, elles sont en fait indispensables à tout l’organisme y compris à des fonctions hormonales ou au développement d’un foetus chez une femme enceinte mais il faut savoir les choisir.
Pour la viande, le poisson, les oeufs, les produits laitiers, pas trop de problèmes, ce sont des denrées qui ont un bon équilibre protéique.
Pour les légumes secs et les céréales, c’est une autre question. Peu de gens savent que ces aliments doivent être mangés en association (en principe un légume sec avec une céréale) pour éviter un déséquilibre en protéine.
En effet, les protéines que nous consommons sont constitués d’une vingtaine d’acides aminés. 12 peuvent être synthétisés par notre organisme, les 8 autres doivent absolument être trouvés dans l’alimentation. Or les légumes secs et les céréales sont très déséquilibrés dans les 8 acides aminés essentiels.
Voici un petit tuto que je trouve bien fait sur la question et qui me fera gagner du temps : http://nutrileaks.fr/index.php/2016/11/30/qualite-des-proteines/
Raison pour laquelle, dans les alimentations traditionnelles du passé, suivant les cultures, on trouvait semoule + pois chiche, lentilles + riz, haricots rouges + maïs, pois + pain, etc…