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J’ai pris quelques photos dans un cadre bucolique mais je ne vis pas dans les bois et je ne suis pas adepte du batoning même si j’ai soumis tous mes couteaux à cette épreuve pour tester leur solidité. Un couteau, comme tout outil, a une fonction et des limites. Si vous voulez un outil pour faire levier, achetez une pince monseigneur. Si vous voulez couper du bois, achetez une hache. Vous avez compris l’idée…
Je vais vous présenter 3 types de lames différents dont je me sers et vous exposer leurs avantages et inconvénients. Les couteaux présentés ici sont ceux que j’apprécie le plus pour leurs qualités fonctionnelles.
01. Le couteau de survie type push dagger (modèle : Cold Steel Urban Edge)
Le push dagger est une arme blanche discrète et redoutable conçue pour les situations de dernier recours. Conçus d’une seule pièce (full tang) et de taille réduite, les push daggers sont des outils extrêmement pratiques et robustes qui font d’excellents couteaux de survie.
Sa poignée en T destinée à être calée dans la paume et verrouillée par le poing fermée est très sécurisante : une fois le couteau en main, il est virtuellement impossible de vous l’arracher. Cette prise en main plus ferme et plus naturelle que celle d’un couteau traditionnel permet de porter des coups avec un maximum de force et donc de pénétration. Sa conception sécuritaire et sa lame affutée comme un scalpel en font un outil de choix pour les besoins quotidiens comme pour le combat rapproché.
Les push-daggers tirent leur origine des armes blanches indiennes ancestrales et a été remis au goût du jour durant la première guerre mondiale où les armes compactes étaient prisées pour les combats au corps à corps dans les tranchées.
Le push dagger peut se trouver sous différents formats plus ou moins imposants, le modèle présenté ici offre une lame de 5cm de longueur affutée des deux côtés pour une meilleure pénétration. Le Cold Steel Urban Edge est fourni avec un étui de sécurité Secure-Ex très solide et bien pensé qui annule tout risque de voir la lame glisser et perforer vos affaires (ou vous).
Les plus : Solide, sécurisant, maniable, discret, efficace, étui Secure-Ex hyper pratique.
Les moins : Le push dagger est plus une arme qu’un outil, sa forme fait peur et il est à ce titre très mal vu par le grand public et les forces de l’ordre.
02. Le couteau de survie à lame fixe full-tang (modèles : Mora Garberg & Cold Steel Leatherneck SF)
Un couteau de survie pliant est extrêmement pratique à transporter au quotidien, mais sa conception en deux parties le rend fragile et un couteau à lame fixe vous servira bien plus efficacement dans des situations de survie où le matériel est mis à rude épreuve.
Les couteaux de survie à lame fixe sont généralement dits full-tang (ou à plate semelle). Cela signifie que la lame et le manche sont moulés d’une seule pièce. Cette conception est à privilégier car elle donne un équilibre et une robustesse accrue au couteau : le risque de casse est très fortement réduit.
02.1 Mora Garberg Multi-Mount
Si vous cherchez un couteau de survie indestructible, le Mora Garberg est ce qu’il vous faut. Sa lame en acier inoxydable de 11cm très épaisse et rigide garde son fil tranchant comme un rasoir longtemps, même après des travaux brutaux.
Le système d’étui multi-mount de très bonne facture permet d’attacher le couteau un peu partout en particulier sur les équipements dotés de passants MOLLE. Le Garberg est le seul couteau Mora à bénéficier d’une construction full tang.
Sa prise en main est excellente avec son manche bien galbé, et sa puissance de coupe remarquable. Comme vous pouvez le voir sur la photo, la poignée du Garberg se termine par un talon d’acier qui permet de frapper sur le cul du couteau sans éclater le manche.
En termes de confort d’utilisation et de préhension le Mora Garberg est confortable à utiliser sur le long cours grâce à sa poignée généreuse, mais je garde une nette préférence pour le modèle Buschraft de la marque qui est plus ergonomique et dont le manche me tombe mieux en main.
Les plus : Extrêmement robuste, tranchant de qualité, bonne préhension, étui pratique et bien pensé.
Les moins : Difficilement transportable discrètement (23cm de long, 24 dans l’étui), ergonomie inférieur au Mora Bushcraft.
02.2 Cold Steel Leatherneck SF
Le couteau de survie Cold Steel Leatherneck SF (pour Semper Fidelis, la devise des Marines) est un couteau à lame fixe de grande taille doté d’une lame de 17cm (taille totale 31cm hors étui, 32,5cm étui compris). Son étui Secure-Ex très bien pensé et solide est doté d’un ergot de blocage très efficace et d’une boucle de sécurité supplémentaire qui permettent de le positionner tête vers le bas sans risquer de voir le couteau chuter, même dans les situations les plus sportives.
A noter que la boucle de rétention fait vraiment office de décoration tant l’étui vient sertir fermement le couteau.
L’ensemble est très bien fini et très agréable à regarder et à manipuler. On sent que c’est un outil qui a été pensé pour les militaires et la robustesse du Leatherneck SF est très appréciable.
La longueur, l’épaisseur et la solidité de la lame en acier inox du Leatherneck SF le rendent d’une efficacité redoutable pour tous les travaux que vous voudrez lui confier. Son talon en acier vous permettra également de venir le frapper avec un marteau ou une bûche sans risquer de briser son manche si vous avez besoin de fendre quelque chose en deux.
Les plus : Finitions exemplaires, lame d’excellente qualité, solide comme un roc, prise en main agréable, étui Secure-Ex très bien pensé et de très haute qualité. En un mot : increvable.
Les moins : Sa taille de 31 cm qui le rend difficile à transporter discrètement.
03. Les couteaux de survie à lame fixe non full-tang (Modèles : Mora Companion et Mora Bushcraft SRT/Tactical SRT)
03.1 Le Mora Bushcraft SRT/Tactical SRT
Les Couteaux Mora Bushcraft et Tactical SRT (pour Serrated, c’est-à-dire qui comportent des dentelures sur la lame) sont un seul et même modèle. La différence d’appellation vient de l’étui qui accompagne les couteaux, en PVC basique pour le modèle Bushcraft et équipé d’une surcouche de nylon et de passants MOLLE pour le modèle Tactical.
Les 2 étuis sont de bonne facture, le couteau est bien sécurisé à l’intérieur. Les finitions quant à elles laissent un peu à désirer (traces de moulage à la fois sur les étuis et sur les manches des couteaux)…Mais on s’en fiche.
On s’en fiche parce que c’est du Mora. C’est fait pour servir, pour en prendre plein la tronche et c’est ce qui me plait avec ces modèles : pour un budget allant d’une dizaine à une quarantaine d’euro, on a droit à du matériel hyper solide, efficace, ergonomique, bien pensé… et tant pis si ça casse (et ça casse très rarement).
Le manche de ces modèles est mon préféré : en PVC rugueux et moulé à la forme de la main, il ne glisse pas, ne blesse pas, c’est un vrai bonheur à utiliser. La lame est également d’excellente qualité, très tranchante et épaisse.
En dépit de leur construction moins solide que les couteaux de survie à soie pleine, les modèles Mora sont réputés pour leur robustesse et leur excellent rapport qualité-prix.
03.1 Le Mora Companion
Le Mora Companion est un couteau utilitaire qui porte très bien son nom. Je l’utilise tout le temps et pour tout et n’importe quoi. Après avoir été mis à rude épreuve pendant 3 ans son fil est toujours tranchant comme un rasoir et la lame ne présente aucun signe de faiblesse ni de jeu dans le manche (ce n’est pas faute de l’avoir jeté brutalement sur des troncs d’arbres, pourtant…).
Le Mora Companion est livré avec un étui qui est très solide même s’il ne paye pas de mine. Sa boucle d’attache à la ceinture est bien conçue et le couteau est très bien sécurisé : aucun risque de le voir chuter même si vous sautez, courez, rampez… il n’a pas le look d’un étui Cold Steel mais la qualité est là.
Pour une dizaine d’euros, vous pouvez vous offrir un couteau bon à tout faire sur lequel vous pourrez compter longtemps. Le rapport qualité/prix est imbattable.
Et vous, quel(s) couteaux à lame fixe utilisez-vous ? Quels modèles conseillez/déconseillez-vous ?
Légendat
RAPPEL A LA LEGISLATION : Le port et le transport des armes de catégorie D est réglementé. Consultez ici l’article de loi correspondant.
Que pensez vous des ka-bar?
Bonjour,
Je possède le MK 1 ( un en version cuir(manche et étui ) et un en version Kraton /kydex.
J’ai eu aussi un Combat Marine.
C’est une marque réputée; concept ancien qui a fait ses preuves ;très bon tranchant ; solide ; bonne prise en main.
Selon moi , les étuis en kydex ont moins de charme mais sont plus pratiques
Si je devais en racheter un : le Ka Bar Short (réf 1251 ) .
Cordialement
Bonjour,
Personnellement, je pense que le couteau doit être adapté au contexte dans lequel on évolue au quotidien .
Je vis dans le centre de la France .
Mon critères : lame de 4/5 pouces maximum ; lame inox de préférence ; étui que l’on peut porter « dans tous les sens « , et facile à dissimuler (low profil ) ; prix raisonnable à mon sens (maximum 100 euros ).
Mes choix (j’ai eu plusieurs modèles et types avant tous revendus ): Mora (2000 , Bushcraft , Companion ); SOG Seal Pulp Elite à lame lisse ; KA BAR Mark 1.
Bien à Vous
Le premier couteau est un couteau de défense, c’est pas trop sa place içi. Même pour faire face à un ours où à un loup c’est dérisoire, et surtout ça n’a rien à voir avec un couteau de survie. Le couteau de survie est un outil, souvent accompagné d’accessoires.
Même si vous le dites vous même que c’est plus une arme qu’un outil, sa présence en haut de page, comme en top de classement est incompréhensible.
Essayez de tailler, couper, émietter du bois et construire un abris avec ce « scalpel », et vous allez comprendre.
C’est bien vu, François. La question est où allons-nous être amenés à « survivre » ? En ville ou dans les bois ? Deux couteaux couteaux très différents aux fonctions différentes. Le commerce et la majorité des gens concernés associent presque toujours la survie au bushcraft alors que la majorité de la population vit en ville. Avis personnel: les Mora tellement plébiscités ne sont pas des couteaux de survie ! Tout au plus des couteaux de jardin, de camping ou d’excellents couteaux à steak.
Bonjour ,
Selon mon avis : qu’est ce qu’un couteau de « survie » ? : le ou les couteau(x) que l’on a sous la main en situation dégradée ponctuelle ou durable.
A t’on toujours besoin d’un couteau fixe en situation dégradée (appelée survie )? à mon avis c’est variable en fonction de la situation.
En milieu urbain je préfère avoir un gros multi-tool (genre Leatherman SURGE ou Victorinox SWISSTOOL), plutôt qu’un couteau fixe.
En forêt l’inverse.
A Viktor Hugo : je suis d’accord que beaucoup de personnes associent « survie » à « bushcraft ».
D’abord on choisi d’être en « buschraft « , alors que l’on ne choisi pas de se retrouver en mode « survie » (sauf pour les émissions télé ).
Les Mora ? ce sont avant tout des couteaux conçus pour la pêche, chasse et vie en forêt .Donc vous avez raison ce ne sont pas des couteaux « spécifique survie »(excepté peut être le Survival qui pour moi n’a que l’appellation marketing ) mais ça peut rendre de grands services, c’est de bonne qualité et plutôt solide .
Voilà mon humble avis qui j’espère pourra apporter un éclairage sur le sujet.
Bien à Vous
Bonjour, les couteaux que j aurais sur moi en situation de survie sont 1 mora companion , un spyderco perrin street bowie, un vieux victorinox champ avec kit de survie (que je possède depuis plus de 20 ans ) la pochette comprends une pierre a aiguiser, une mini lampe de poche ,une boussole , et d autres objets utiles. le mora sert a tout , du petit bois pour le feu à la fabrication d un abri, inutile d en parler tout le monde connait la valeur pratique de ce couteau. le spyderco est mon couteau de défense(sujet discutable et très personnel, perso je n ai pas de glock pour protéger ma vie) je ne le porterai que pour cette option mais le cas échéant il doit etre capable de remplacer le mora en tant qu outil principal . pour le victorinox , c est un outil a tout faire dont je ne peux me passer de la coupe des ongles jusqu aux petits travaux de précision il n y a pas besoin de situation chaude pour que je l utilise tout comme le mora, c est un outil que j utilise quasi tout les jours.
J’aime bien les wildsteer. Gamme large, bien conçue et ultra solide. Le wing tactic est un bon compromis.
Je ne sais pas s’il y a un modèle idéal, à mon avis non. Il faut une lame très solide permettant de faire tout ce qui est utile: couper trancher percer.
En fait il faut un couteau, une machette et un multitools genre Leatherman ou victorinox.
Bonjour Légendat,
Quel aiguiseur ou affûteur conseille-tu pour ces couteaux en acier.
J’ai vu sur ebay des pierres, des surfaces en matériau à rouler, des inventions diverses. Sinon j’ai un fusil de boucher, mais pas très compact à emporter.
Merci pour tes conseils
Bonjour, si je peux me permettre, dans mon BOB, j’ai mis un Lansky BladeMedic, petit aiguiseur qui répond aux situation d’urgence, et avec la queue de rat diamantée, on peut virtuellement tout affûter, amicalement.