Sommaire de l'article
- Travaillez votre timing d’évacuation d’urgence
- Préparez votre nécessaire de fuite
- Explorez vos itinéraires d’évacuation d’urgence
- Prenez la décision d’évacuer avant les autres
- Préparez votre véhicule pour une évacuation d’urgence
- Planifiez l’abandon de votre véhicule principal
- Embarquez des modes de transport alternatifs
- Réussir sa fuite ne s’improvise pas
L’évacuation d’urgence est un sujet populaire qui reste toujours en suspens. Quand on parle de fuir son domicile, on évoque souvent l’assemblage des sacs d’évacuation et le choix du point de chute mais nos cerveaux, qui ont horreur du vide, éludent généralement les questions qui fâchent :
- Quel est l’événement qui doit déclencher notre évacuation d’urgence ?
- Quand faut-il prendre la décision de fuir son domicile ?
- Comment nous organiserons-nous, réellement, pour prendre la fuite sans paniquer ?
- Pourrons-nous procéder à l’évacuation ou les conditions nous empêcheront-elles de le faire ?
Soyons clair, personne ne sait quand, pourquoi ni comment il nous faudra prendre la fuite ni si nous devrons le faire un jour.
Et l’idée de tout abandonner, de laisser tout ce qu’on connait et tout ce qu’on possède derrière nous -peut-être pour toujours- est terrifiante.
Alors souvent, on se prépare partiellement. Juste assez pour avoir la conscience tranquille et pour éluder les questions qui nous tiraillent et auxquelles nous n’avons pas de réponses.
Je vais vous donner mon humble avis et quelques conseils sur le sujet, que j’ai déjà traité par ailleurs.
Travaillez votre timing d’évacuation d’urgence
Un aspect souvent négligé de l’évacuation est le temps qu’il faut pour la mettre en route. Nous aimons tous penser que nous serons capables de sauter dans nos voitures avec nos proches et nos affaires en un éclair, mais la réalité est très différente quand il s’agit réellement de fuir son domicile.
En l’état de ma préparation actuelle, il me faudrait au minimum 1 heure pour être prêt à partir avec ma famille sans rien oublier. C’est excessivement long.
L’évacuation pour un célibataire n’est pas la même chose que l’évacuation pour un couple avec des enfants en bas âge. Chacun doit se mettre face à sa réalité et composer avec ses contraintes sans se voiler la face, car en matière de survie se bercer d’illusions mène en ligne droite à la mort.
Toutes les catastrophes qui nous touchent depuis 3 ans ne sont que le début de la confrontation avec la réalité que nous risquons de subir prochainement.
Pour procéder à une évacuation d’urgence, vous devez avoir tout préparé à l’avance.
Préparez votre nécessaire de fuite
Il est impératif de lister tout ce dont nous aurons besoin pour effectuer le trajet et tout ce que nous ne pouvons pas laisser derrière nous. Des sacs remplis de tout cela doivent être stockés près du véhicule pour vous permettre de charger et de partir le plus rapidement possible.
Doudous des enfants, originaux et doubles administratifs, médicaments importants, argent, armes, clés en tous genres, carburant, tout ce que vous jugez nécessaire et vital doit être prêt pour un départ en catastrophe.
Pré-emballez tout ! Si vous pensez pouvoir organiser une évacuation d’urgence à la dernière minute, vous êtes dans un déni que vous risquez de payer de votre vie. Fuir son domicile sans savoir si on pourra y retourner ne s’improvise pas.
Je vous conseille également d’identifier les sacs contenant du matériel vital à l’aide d’un code couleur (étiquettes ou couleur de sac).
Si vous devez vous séparer d’une partie de ce que vous transportez, vous préférerez abandonner un sac de vêtements au bord de la route plutôt que le sac contenant vos médicaments, votre arme et vos passeports.
Explorez vos itinéraires d’évacuation d’urgence
Si vous avez plusieurs itinéraires de fuite qui vous garantissent de pouvoir évacuer votre zone, vous avez de la chance.
Pour ma part, je sais que quitter l’Île de France sera un défi potentiellement insurmontable si la situation dégénère et il en va de même pour tous les habitants des grandes villes du pays.
Prenez le temps d’étudier vos options de fuite avec et sans votre véhicule quitte à faire de grands détours en cas de besoin.
Planifiez autant d’itinéraires d’évacuation que possible et montez dans votre véhicule et parcourez-les pour identifier ce qui pourrait devenir un danger ou un obstacle.
Si vous prévoyez d’évacuer à plusieurs véhicules, prévoyez des talkies walkies puissants et simples d’utilisation pour que les conducteurs puissent rester en contact.
Prenez la décision d’évacuer avant les autres
Certains événements peuvent survenir soudainement (coulée de boue nocturne, catastrophe industrielle, etc.) et il est alors impossible de fuir son domicile.
Mais beaucoup de situations de crise, comme les pandémies, présentent des signes avant-coureurs auxquels nous devons prêter attention.
Si vous prêtez attention à ces signes et que votre instinct vous hurle de prendre la fuite, quitter la zone au plus tôt vous aidera à garder une longueur d’avance sur la foule qui attendra la dernière minute pour se décider à partir.
Dans la situation actuelle par exemple (tensions internationales suite à l’invasion Russe en Ukraine), le déclencheur serait pour moi une entrée en guerre de l’OTAN contre la Russie et ses alliés. Je n’attendrais pas que l’un ou l’autre se décide éventuellement à déclencher le feu nucléaire.
Et quitte à y rester, je préfère que ce soit ailleurs que dans un petit appartement parisien. Dans le doute, j’irais me mettre au vert et tant mieux si rien ne se passe et c’est vrai pour un tas d’autres situations également. Mieux vaut prévenir que guérir.
Préparez votre véhicule pour une évacuation d’urgence
Votre véhicule est l’outil qui vous permet de vous éloigner de la zone de danger rapidement et de transporter tout ce qui est nécessaire à votre survie ou presque.
Qui veut voyager loin ménage sa monture. Assurez-vous que votre voiture fonctionne correctement : faites votre entretien, vérifiez l’état de la batterie, de vos pneus, de vos niveaux, de votre roue de secours, bref assurez-vous de ne pas prendre la fuite dans un cercueil roulant.
Surtout, gardez toujours le réservoir de carburant aussi plein que possible, même si le litre coûte 2€. S’enfuir dans une voiture qui a de quoi rouler 100km au maximum n’est pas très judicieux…
Lors d’un épisode d’évacuation d’urgence, les stations-service peuvent être prises d’assaut ou ne pas fonctionner pour X raison, la plus plausible étant des cuves vides ou un dysfonctionnement des terminaux de paiement par CB.
Stockez assez de carburant pour faire un plein complet si vous le pouvez et surtout n’oubliez pas de placer un kit d’urgence automobile complet dans votre véhicule.
Planifiez l’abandon de votre véhicule principal
Personne, moi le premier, ne veut penser sérieusement à l’idée d’abandonner son véhicule dans une situation d’évacuation, mais envisager cette éventualité est essentiel et vous aidera à garder une longueur d’avance sur les problèmes graves que cela implique.
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles un véhicule peut devoir être abandonné : embouteillages monstres, route impraticable, panne de carburant, panne du véhicule, barrage, accident, menaces imminentes et plus largement toute autre cas de figure qui rendrait le fait de rester dans votre véhicule plus dangereux que de l’abandonner au bord de la route.
Tout d’abord, vous allez devoir déterminer quels sacs vous emmenez et quels sacs vous abandonnez (d’où l’utilité de les marquer pour savoir lesquels sont importants).
Cela implique que chaque personne en âge de porter une charge devra prendre un sac sur son dos, il faut donc avoir prévu de disposer les choses importantes dans des sacs à dos pour chacun des membres du groupe (vous n’allez pas traîner une valise au bord d’une autoroute).
Il est possible que vous deviez marcher plusieurs dizaines d’heures voire plusieurs jours pour atteindre votre destination. N’oubliez pas d’intégrer de quoi vous abriter, vous réchauffer et de quoi vous hydrater et vous restaurer dans vos sacs d’évacuation.
Embarquez des modes de transport alternatifs
Cette option s’adresse essentiellement aux personnes qui possèdent un gros véhicule. Si vous pensez que c’est une option viable, réfléchissez aux modes de transport alternatifs qui peuvent être transportés par votre véhicule principal.
Le plus évident est de transporter des vélos, qui représentent un moyen d’évacuation très sous-estimé. Mais encore faut-il que chaque membre puisse faire du vélo (enfants en bas âge, personnes porteuses de handicaps, personnes âgées, etc.).
Gardez aussi à l’esprit que plus votre véhicule sera chargé, plus vous consommerez de carburant. Si vous avez plus de 450km à parcourir avec des heures d’embouteillages à la clé, cette donnée n’est pas anodine.
Réussir sa fuite ne s’improvise pas
Pour qu’un plan d’évacuation soit fiable et fonctionnel, il faut y consacrer beaucoup de réflexion, de temps et d’actions mais surtout, il faut avoir le courage de l’exécuter.
Je le répète, si votre instinct vous dit de partir, écoutez-le sans penser au temps que vous avez passé à choisir votre maison ni à ce que dira votre patron si vous ne pointez pas le lendemain matin. Tout cela, au fond, ne compte pas.
Surtout si toutes ces choses sont vouées à disparaître.
En cas d’urgence ce travail de planification de votre fuite vous permettra de sauver votre vie et celles de vos proches en gardant une longueur d’avance sur une foule paniquée ou sur la catastrophe que vous fuyez.
Fulmen adveho !
Légendat
Vision d’ensemble très pertinente et humilité rare, c’est pour ce genre d’articles que je consulte ton site ! Merci pour la qualité de ton travail !!! De mon côté j’ai 2 voitures dont un vieux renault scenic 4×4 checké en permanence et avec tout ce qu’il faut dedans ou presque, c’est la meilleure solution que j’ai trouvée pour ne pas perdre de temps.
Fulmen adveho !
NKT
Merci pour ton soutien ! Ton idée est excellente pour tous ceux qui ont 2 véhicules !
Si l’OTAN rentre en guerre contre la Russie tu quittera la France ou pas ? Tu iras ou ?
Je ne prévois pas de quitter la France, la seule option que j’aurais serait plus à l’est donc potentiellement encore plus exposée.
Un plaisir à lire, c’est posé, réfléchi,clair …merci de partager ta vision qui permet de nous orienter vers des choses à penser.
Merci Jeremy !
VASTE Sujet mais l’actualité nous rappelle qu’il est essentiel… À voir impérativement les quelques docus sur l’exode de mai-juin 40. Si vous quittez vos logis ils seront au pire détruits, au mieux pillés par ceux qui seront restés. Si vous avez quelques objets de valeur que vous ne pourrez prendre enterrez les quelque part ou vous pourrez les retrouver.
Quelques conseils :
– le vélo est votre meilleur ami, embarquez en au moins un adulte, vous chargerez facilement 60 à 80 kg de charge dessus (faire des tests) en restant maniable en marchant à côté et cela passe (presque) partout
– évitez tout ce qui fait envie style grosse berline allemande ou gros SUV à la mode et qui donnera envie à n’importe quel « coupeur de route » de visité votre habitacle…
– ayez l’air crade et en mauvaise santé (boitez et grattez vous les cheveux), sacs à dos dans des gros sacs de course ou des chariots à commissions dégueulasses, bagnoles crades mettez du scotch sur vos rétros, etc…
– tant qu’internet est là certains sites de visualisation de notre très chère planète (la pauvre on lui en fait voir) vous donneront un tas d’indications sur les itinéraires BIS (…), les points d’eaux et en jouant sur la 2D/3D d’énormes choses apparaîtront à vos yeux (en bien et en mal), tout ça de votre salon, un gain de temps inestimable
– dans l’hypothèse « de travail » que nous connaissons actuellement se souvenir des points clés : les ponts, le franchissement de coupures humides, les noeuds routiers, les sites stratégiques et les barrages possibles (méfiez vous de toutes et tous en uniforme ou sans uniforme, l’amitié et l’empathie auront déjà pris la fuite bien avant vous…)
Le sujet est énorme et les Retex nombreux mais tellement il dérange il reste dans l’ombre, et pourtant … quelle misère de partir ainsi sans y avoir au moins penser un peu à tête reposée..
Les sujets les plus complexes sont souvent mis de côté ou traités superficiellement, or ce sont les plus importants !
Merci pour ces réflexions très avisées et pour ton site au contenu incroyable. Je te découvre après avoir acheté des livres et des ebooks au prix fort et je me fais spammer par des bloggeurs qui ne contiennent pas le tiers des infos que tu donnes et surtout sans la vision claire qui est la tienne, je regrette de ne pas avoir découvert ton travail avant ! Merci pour tout ce que tu nous offres à lire, c’est titanesque !
Ravi que mon travail soit utile aux autres. Merci pour ton soutien, c’est ma motivation
Je lis tout ça et je prends conscience que je suis dans les choux. Merci pour ces lignes directrices, je vais m’en servir pour m’organiser (mère célibataire avec 3 ados).
Excellent article réaliste comme d’habitude, qui nous rappelle (hélas ) que le pire n’est jamais sûr dans un XXIéme siècle où les docteurs Folamour font la loi. Pour ma part, mes deux voitures sont parées pour une évacuation d’urgence de ma ville avec déjà un double d’originaux importants dans le coffre. Très important, une paire de talkies-walkies performants pour communiquer en temps réel car tous les relais et bornes GSM seront saturés ou hors d’usage. Sans oublier de glisser un jerrican de 10 litres de carburant devant les bagages.
Courage pour tous car la peur n’évite pas le danger !
Bonjour, merci pour l ensemble de vos articles très clairs et bien construits. Mon problème c est que n ai aucune idée de point de chute en cas de fuite…. pas de BAD, ou de résidence secondaire…..
Les points de fuite peuvent aussi s’improviser en cas de nécessité. J’en ai plusieurs personnellement mais j’avais pensé à des lieux abandonnés. Grâce aux explorateurs urbex, on peut les trouver plus facilement (ex : https://urbexsession.com/france/). Ces lieux sont loin d’être idéaux mais peuvent dépanner. Il y a aussi tout simplement Airbnb. Un gîte est facilement trouvable, même réservable si les conditions le permettent, et probablement vide mais avec tout le confort possible.
Très bon article, pour ma part j’ai la Suisse pas loin donc c’est pratique 😉
S’ils te laissent rentrer 😉
Effectivement haha, je vais peut être prévoir un petit canoé au cas ou 🙂
Merci beaucoup pour cet article très détaillé et intéressant, comme toujours ! 😀
Si aujourd’hui je me sens un peu mieux préparé (je suis loin de l’être totalement^^ ») c’est grâce à ton site que j’ai découvert il y a deux ans 😉
Je ne néglige pas du tout cette possibilité de devoir évacuer. Mon seul problème, comme Sophie, c’est que je n’ai aucun point de chute ou zone de repli. Du coup je ne sais pas du tout si je resterai à mon domicile en essayant de survivre et de faire face à tous les dangers auxquels je risque de m’exposer ou si je prends la route pour partir à l’aveugle… Mais du coup je n’aurais pas d’itinéraire de prévu.
Sujet compliqué :p
Bonjour à tous,
à la lecture de vos posts je remarque qu’un nombre certain ne sait pas où aller (surtout si c’est pour quitter l’IDF). Je me suis posé cette question au début du confinement. Donc voici ce que j’ai fait :
– J’ai rejoins des réseaux sur Telegram de « non vax » « résilience alimentaire » par exemple mais pas plus de 3 ou 4 maxi, après on se disperse trop.
– J’ai sondé dans mes plus proches ceux qui étaient comme moi éveillés, les autres même si ce sont des amis, et j’en suis désolé mais après des mois de discussion, ne sont pas convaincus, c’est trop tard pour eux. Puis on a réfléchi à nous équiper (il y a plus de 10 ans), on s’est préparé.
– Puis j’ai eu des opportunité via des RS de discuter avec des personnes et je suis allé droit au but. Au final j’ai des contacts en province, et je suis même aller en voir personnellement pour leur serrer la main.
Alors il n’est pas trop tard. Il y a encore dans ce monde des gens biens, et il faut les connaitre. Personnellement si ça dégénère, je fuirai vers la Bretagne. Il y a des choux fleurs, la nature les artichauts et la mer, donc on devrait s’en sortir. Je n’aurai pas le temps d’aller chez moi en Corse.
Le plus important à mon sens et d’essayer de vous connecter avec des gens qui sont proches géographiquement. Je continue à penser que tout seul on va plus vite et à plusieurs on va plus loin. Un groupe de 12 hommes équipés, c’est compliqué à attaquer, un homme seul avec sa femme et ses enfants c’est beaucoup plus facile. Même si vous avez des familles, ça fait certes colonie de vacance mais pour s’extraire si vous avez 500 kms à faire, ça va être compliqué.
Bonjour Xavier,
Votre constat est en effet le problème de rencontrer des personnes suffisamment lucides pour se préparer. Et ce n’est pas simple. J’ai fait pas mal de tentatives et un des écueils est que parmi ces personnes éveillées, je n’en n’ai rencontré aucune qui consente à prendre les précautions élémentaires de sécurité. Bref, je suis tombée il y a peu sur le réseau Solaris dont l’objet est de faire se rencontrer les personnes de son voisinage immédiat afin de créer de l’entraide. Tout est décentralisé et il n’y a pas de collecte d’identités. Voici le lien qui présente ce réseau, qui, pour la petite histoire, est parti de Rennes le Château. 🙂 https://solaris-france.org/
Bonjour,
Merci à Légendat pour tout ce temps passé à partager ses recherches, ses expériences et ses réflexions. L’idée de pouvoir commenter permet un véritable enrichissement.
Merci à Nadia de m’avoir fait connaître le réseau d’entraide solaris. Je cherchais justement à créer ou intégrer ce genre de réseau de personnes bienveillantes. En visionnant la vidéo du fondateur sur odysee je me suis retrouvé dans cette quête toute simple … et si compliquée à la fois. En tous cas je veux bien y croire. On verra si ça marche pour moi !!
Article d’une extrême richesse, comme d’habitude. J’ai découvert le site de Legendat il y a environ 3 ans et franchement je ne me lasse pas. Que de sujets intéressants,pertinents et solidement documentés. Probablement l’un des meilleurs sites pour se préparer.
J’ai parcouru les commentaires de cet article notamment ceux relatifs à la mise en réseau des personnes qui comme nous prennent les choses au sérieux et ne veulent pas être pris au dépourvu lorsque la foudre frappera (l’orage gronde déjà….). J’ai personnellement un soucis que j’ai dû mal à régler. Je ne me considère pas comme un survivaliste furieux et parano mais tout simplement comme quelqu’un aux aguets et prévoyants. Je ne veux pas me retrouver en caleçon quand les choses vont mal tourner (car nous le savons tous, elles vont mal tourner). Je me prépare donc en lisant bcp sur le sujet, en me documentant, en me formant, en investissant modérément dans des chose utiles, l’objectif étant de protéger me protéger moi et mes proches. C’est justement là qu’est mon problème : je n’arrive pas à intéresser mon cercle familial restreint (épouse et enfants) au survivalisme. Je voudrais les initier doucement (mais sûrement) mais je me heurte à un mur d’indifférence entre une épouse absorbée par son travail certes passionnant et des jeunes adultes perdus sur leurs réseaux sociaux.
Je ne sais comment faire pour les alerter ne serait-ce qu’un minimum….j’ai presque que le sentiment d’avoir une vie parallèle par moment.
J’imagine ne pas être le seul dans cette situation.
Alors si vous avez des tuyaux ou des clés qui pourraient m’aider à sensibiliser mes proches, je suis preneur ! Merci à vous !
Fulmen Adveho
Jason
Bonsoir Jason, situation très courante. Cela va prendre du temps, avance par « micro-pas » sans excès. Un sujet universel pour les prévoyants est le secourisme, une piste sérieuse à suivre. Il y a plein de micro-pistes en famille, il te faut les découvrir pas à pas en fonction des sensibilités de chaque membre de ta meute. Il y a plein « d’accroches » suivant les sensibilités : écologie, secourisme, jardinage, sports, bricolage, tout se vaut … Je te donne un exemple concret : pendant des années je voulais récupérer de l’eau de pluie dans mon jardin mais l’idée ne prenait pas en famille, 2 ans plus tard ma femme a voulu une piscine hors-sol pour les enfants j’ai dit oui tout de suite 🙂 Je suis pas fan de ce produit mais mon idée initiale était d’avoir une réserve d’eau conséquente en cas de besoin (j’ai de quoi la traitée bien sur), résultat j’ai 6 000 litres d’eau de réserve dans le jardin. Objectif atteint, je le voyais pas comme ça mais on y est, la vie de famille c’est plein de concessions et c’est très bien ainsi 😉 Au bout de 10 ans de « travail » je te donne un autre exemple concret : début janvier 2020 j’avais 200 masques FFP2 et des masques chirurgicaux en quantité + des gants latex + du GHA, etc… ma femme m’a demandé que faire ? Je lui ai demandé de faire une vidéo sur sa chaîne web pour faire des masques tissus en DIY, c’était la première semaine de mars, des dizaines de milliers de vues… on a fait des masques pendant 15 jours pour nos amis soignants, policiers et retraités isolés.
Reste toujours sur un juste milieu, on n’est tenu ni à la médiocrité ni à la perfection hein 😉
pareil….
Bonjour Jason,
et bien oui je pense que beaucoup sont dans ton cas et moi je l’ai été. Pendant 10 ans ma femme (elle a 50 ans) et mes 3 enfants (20, 16 et 12) m’ont vu acheter des « trucs ». Ils m’ont regardé comme un martien, mais comme j’ai vu que cela ne les intéressait pas, j’ai fait ce que tout père doit faire, se préparer à toute éventualité. J’ai discuté économie, politique, immigration et démonté leurs arguments « à la con » inculqués par les réseaux sociaux. Il m’aura fallu 10 ans, mais 10 ans plus tard à part l’aînée qui vit sa vie, les deux autres sont conscients et commencent à s’intéresser au sujet. Mon petit dernier va se faire une semaine Bushcraft, ça va être drôle.
Le premier tournant a été les masques en mars 2020. On n’en trouvait nulle part, et quand je suis ressorti de ma cave avec une cinquantaine de FFP2, car on sait que le FFP1 c’est de la flûte, ma femme m’a regardé différemment. De fil en aiguille, tout ce que je lui disais est en train de se passer. Maintenant elle a ôté son voile et voit la réalité. C’est un long labeur mais à un moment ca marchera. Continue et surtout il faut que chaque membre de la famille soit complémentaire, pas la peine d’apprendre tous la même chose. Courage
Merci Stivou
Du bon sens et de la patience donc.
Merci encore Xavier et Stivou pour vos conseils.
Effectivement il faudra du temps et bon argumentaire que malheureusement l’actualité vient confirmé. Un mal pour un bien en quelque sorte….je ne désespère cependant de rallier ma meute à mes convictions. Fruit du hasard je suis tombé récemment sur la mini série produite par C+ et disponible sur YouTube « l’effondrement » que je vous conseille vraiment si vous ne l’avez pas visionnée. Mon épouse a adoré. Une première étape de franchie en douceur donc !
Très bonne série. Effondrement un peu brutal mais pas impossible. Pour le reste faut y aller douceur et ne pas gaver tes proches d’articles. Juste les bons de temps en temps.
Le jour où ils viennent poser des questions c’est bon signe
Des éveillés il y en a, la preuve j’en vois plein sur ce site.
Il faut juste prendre le temps de discuter et d’échanger car selon moi cela fera la différence et maintiendra ceux qui veulent rester humain.
En ce moment on voit les rayons se vider doucement, plus d’huile( je ne rentre pas dans le sujet du profit ou pas )plus de moutarde, je viens de passer dans mon Intermarché de quartier, il est indiqué dans le rayon : plus de confiture Bonne Maman et Andros.
Donc les produits disparaissent les uns après les autres sans parler de l’augmentation des autres.
On voit bien que l’essence augmente à un rythme délirant.
Je continue à lire les articles et interviews de Charles gave et Olivier Delamarche qui donne la température à la semaine en moyenne, et je peux vous dire qu’ils ne dorment pas = > je vous invite à les suivre.
Donc nous allons vers des difficultés croissantes, est-ce que ce sera comme un film style « la route », « le livre d’eli », ou « mad max », je n’en sais rien, un peu de tout à mon avis, mais il faut vivre l’instant présent, voir les signes et constituer le puzzle qui fera qu’on arrivera à s’en sortir avec un peu d’humanité.
Guerilla d’obertone est pas mal non plus.
Etant moi même un professionnel d’un certain domaine, je peux affirmer qu’on voit des choses qui sont déjà écrites mais qui n’apparaissent pas aux médias.
L’entrainement physique est important, il permettra de mieux gérer le quotidien( emport de charge, geste du quotidien, situation d’urgence) quelques lectures calmes et apaisées afin de stimuler le cerveau à autre chose.
Développez des compétences, soin, tir, soudure, menuisier, chasseur, cueilleur, pisteur, bushcraft, mécano, électricien, peu importe.
Ensuite lire les articles et s’imprégner afin de s’approprier le sujet.
Il faut sortir, pour exemple je sors tard le soir 1 fois par semaine avec un petit sac à dos et je marche 15 km vers minuit, il n’y a personne c’est désert mais cela vous permet de rester en éveil tout en maitrisant l’environnement dans lequel je suis ( un peu de ville et un peu de forêt ), si vous ne le sentez pas à le faire seul(e); faites le à plusieurs pour commencer pour vous sentir en sécurité.
En tous les cas ne pas céder à la panique mais adopter un comportement au quotidien qui va dans le sens de la préparation habituelle.
Si madame ou monsieur ne veut pas voir les choses car elle/il préfère le temple de la consommation et ne rien voir d’autres et bien que cela n’empêche pas l’autre moitié de se préparer pour la famille au global.
De toutes les manières il faudra être courageux.
bonne préparation
Salut tout le monde et merci Légendat pour tes articles très utiles.
Serait-il envisageable de faire un article plus détaillé sur le vélo comme moyen d’évacuation ? Jeune citadine, je n’ai pas de voiture, que je considèrerais de toute façon comme peu fiable en cas de cata majeure (trop dépendant d’infrastructures en bon état, de carburant, de routes ouvertes…). En cas de pépin, je chercherais à rejoindre la maison familiale en campagne, et à vélo c’est faisable en 2 jours, sans carburant, par les chemins si nécessaire. Le vélo est low-tech, facilement réparable, léger, discret, passe-partout, il décuple la vitesse de déplacement et peut porter du chargement.
Mais je n’ai qu’un vieux biclou et je voudrais m’équiper. Choisir le bon vélo, le bon matériel d’entretien et de réparation, de protection, de chargement, d’éclairage. Et je ne dois pas être la seule dans ce cas
Bonne continuation !
Bonjour Nel,
Pour le vélo que je pratique en club avec mon épouse, sache que quelque soit l’âge, on peut s’y mettre car c’est un déplacement doux si les conditions physiques le permettent (Arthrose, équilibre…).
De notre coté, on a pris des vélo bas de gamme et en acier car ils se réparent « facilement », sont robustes et les pièces sont les plus diffusées dans les commerces de bases. Mais il faut s’entrainer avec charge et surtout avoir le bon usage du dérailleur pour durer.
Je vois en rando la différence entre les habitués et les débutants. Ceci dit, c’est en pratiquant que l’on s’expérimente. La distance possible sans ampoule aux pieds est précieuse. De plus, lorsqu’il faut évacuer, le motivation est probablement là et ce n’est pas pour rouler des semaines…
Un vélo s’entretien en bon état pour être prêt de suite, surtout les pneus surveillés chaque semaine et son équipement propre de dépannage aussi, comme en rando.
Bon, si l’on te demande d’évacuer à cause d’une centrale nucléaire explosée et selon la force du vent, ce n’est plus en vélo qu’il faut partir.
Ma réflexion: être prêt à partir, c’est bien, mais savoir pourquoi est mieux pour choisir la façon. D’où l’intérêt de se tenir informé, sans non plus être accro au point d’avoir les oreillettes en permanence.
Juste milieu…comme dit Rémi. Avec des erreurs à assumer, forcément.
Nous sommes tous éparpillés et ne connaissons globalement pas notre situation géographique, c’est dommage, car plus que la préparation physique et matérielle, c’est la résilience et le mental qui seront important. On le sait, si on se prépare que nous avons plus de chances à plusieurs.
Alors si certains parmi vous sont dans le 92/75 sud, je ne suis pas loin. Si je dois quitter l’idf ce sera plein ouest direction la Bretagne
Je suis sensibilisé a la demarche survivaliste, mais avec Legendat je decouvre toujours plus. Comme dit précedemment, bien plus a l hauteur que certains blogs payants. L’entraide et le reseau sont importants, mon materiel et ma voiture prets et en constante amelioration. Je suis en ville (Bordeaux) et j’ai de la famille en Nord gironde 33, perdus au milieu de 60 hectares de foret, eux aussi prompts sur le sujet survivaliste. Nous nous sommes equipés en radio. Je suis en appartement, a cause de mon travail en ville, donc mes stocks alimentaires et energetiques en sont limités. Par contre cette famille a la campagne a des reserves consequentes. J’ai deja fait le trajet a velo pour me confronter a cette eventualité (80km). Je suis pour une mise en contact des personnes lucides comme nous, donc si jamais..
Fuhmen adveho
Bonjour Tyrex
Sujet important en effet que la mise en réseau et l’interconnexion entre les survivalistes aguerris ou en herbe que nous sommes. D’où le célèbre adage : « seul on va vite, ensemble on va bla bla bla bla…. » ceci étant c’est une vraie question que j’avais déjà soulevée y compris auprès de Legendat et qui mériterait peut-être un prochain article à part entière.sur.ce site ..?
Car en effet, nous sommes certainement la grande majorité à nous préparer individuellement au 4 coins de la France. C’est une bonne chose mais c’est dommage car le jour où ça va partir en sucette j’aimerais pouvoir compter sur des personnes fiables qui auront su comme nous prendre les devants. C’est là que la notion de mise en relation revêt toute son importance. Or je n’ai pas trouvé de réponse ou solution satisfaisante, hormis celles de pouvoir compter sur un cercle très restreint et limité dans la sphère familiale et celle des amis proches (à condition d’avoir pu les convaincre de se préparer également, ce qui est loin d’être gagné dès lors que tu abordes ce genre de thématiques en « société » car bien souvent on te prendra à tort pour un gros « facho », au mieux pour un « taré »). Ceci étant dit, la mise en réseau ou la création de groupes est aussi à double tranchant. Tu ne sais pas sur qui tu peux tomber… tu peux très bien avoir affaire à des gens merveilleux (qui partagent ta vision et ta conception du survivalisme) comme à de véritables crapules pour le coup (et qui n’en n’auront qu’après ton stock de nourriture, ta femme et ta fille….). La confiance réciproque est donc le maitre-mot mais cela peut prendre du temps, or le temps est compté surtout en cette période de crises.
Comme toi j’habite le 75, comme toi ce sera direction la Bretagne (pointe extrême du Finistère) où m’attend ma BAD quand les choses vont mal tourner (car elles vont mal tourner, non !?). N’ayant pas de voiture, si tu vois sur la route un type avec un sac à d’eau sur lequel figure l’écusson « Fulmen Adveho » de notre serviteur, n’oublie pas alors tout ce que je viens d’écrire plus haut et rappelle toi aussi des supers articles que tu auras lus sur ce magnifique site Resilience Urbaine (:-)))
A bon entendeur.
Fulmen Adveho
Jason
P……de correcteur automatique d’orthographe (on vit vraiment dans un monde d’assistés je vous jure). Lire « sac à dos » (et non sac à d’eau) !!!
Salut Jason,
Pour ma part, j’ai 3 gosses qui sont assez grands, qui ont compris et qui savent déjà endurer quelques souffrances physiques, et ne sont pas maladroit avec un long truc en métal. Je ne te cache pas que rallier la Bretagne à pied, c’est compliqué et surtout dangereux. j’espère juste avoir les signaux avant coureur pour quitter (et comme toi je n’ai pas d’auto, mais ça se réglera rapidement) l’IDF.
Avec mon meilleur ami, on est deux mecs « aware » comme dit JCVD. J’ai l’écusson aussi !
Je partage ton avis, sur les spécimens que tu peux être amené à rencontrer. C’est la raison pour laquelle, étant sur quelques « chans » j’essaie de rencontrer un max de personnes pour me rendre compte par moi même. Rien ne vaut le contact direct, et comme j’ai un peu d’expérience en matière d’être humain, je pense avoir de bonnes bases pour repérer les « vrais » des « faux ».
Perso je suis dans le 92, chez moi c’est trop loin, donc direction la Bretagne; chez ma femme !