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En quoi consiste le stippling ?
Le stippling est une technique de modification des crosses de pistolets en polymère qui consiste à créer une meilleure prise en main grâce à des aspérités qui vont empêcher les mains de glisser sur le corps de l’arme. Le stippling permet une meilleure accroche au dégainé et empêche la poignée de l’arme de devenir glissante avec la transpiration.
Pour obtenir ces aspérités, on brûle la crosse du pistolet au fer à souder (ou au laser pour les professionnels) de façon à obtenir une texture alvéolée qui va accrocher à la peau et au textile si on tire avec des gants.
En ce qui concerne l’aspect esthétique, on aime ou on aime pas. Personnellement, j’aime beaucoup le stippling qu’il soit fait main ou au laser chez un pro. J’aime les armes personnalisées et connaitre chaque détail de celles que je possède. Je suis d’ailleurs persuadé que chaque tireur devrait savoir démonter entièrement ses armes pour comprendre leurs mécanismes.
Pourquoi réaliser un stippling sur son arme de poing ?
Le stippling est une façon extrêmement efficace, permanente et peu onéreuse d’améliorer la tenue en main d’une arme à feu et de la rendre unique. L’aspect esthétique « guerrier » plutôt agressif est également plaisant sur une arme utilitaire comme le Glock.
Avec quel matériel réalise-t-on un stippling ?
Pour faire un stippling sur votre arme de poing, vous n’aurez besoin que d’un fer à souder à embouts interchangeables et de patience. Si vous voulez obtenir le même résultat que moi (cf. photos), il vous faudra un Dremel avec embouts de ponçage (ou du papier de verre et des limes de précision) pour poncer le grip d’origine et le rendre lisse avant de commencer le stippling.
Attention, le stippling se fait sur du polymère qui dégage des fumées toxiques lorsqu’il est chauffé par le fer à souder. N’oubliez pas de porter des gants, un masque respiratoire et d’ouvrir une fenêtre afin d’éviter de respirer les vapeurs de plastique brûlé.
Pour faire un stippling propre, il faut compter environ 3 ou 4 heures de travail. C’est un travail de précision qui demande de la patience, ne vous pressez pas ou vous serez déçu du résultat…
Mes conseils pour votre premier stippling
- Démontez entièrement votre arme pour éviter toute mauvaise manipulation qui l’endommagerait. Il ne doit vous rester que la crosse vidée de toute pièce entre les mains.
- Si vous pouvez, faites votre premier stippling sur une réplique airsoft pour vous faire la main. Vous serez plus confiant avant de vous lancer sur votre arme…
- Vous pouvez commencer votre stippling sans poncer la crosse au préalable mais le résultat sera visuellement moins réussi. Mieux votre crosse sera poncée, plus l’esthétique finale sera uniforme et plaisante.
- Tracez les contours de votre futur stippling au crayon à papier sur le polymère avant de vous lancer avec le fer. Ainsi, vous pourrez démarrer par tracer les contours au fer avant de procéder au remplissage.
- Ne restez pas plus d’une seconde pour faire un point avec le fer à souder. Plus vous appuierez sur le fer, plus il s’enfoncera dans le plastique. Il y a peu de chances que vous le transperciez mais il n’est pas nécessaire que le trous soient profonds pour que le grip soit efficace, alors autant ne pas s’éterniser.
- Prenez votre temps…personne ne vous chronomètre et plus vous irez doucement, plus le résultat final sera réussi.
Envoyez-moi vos photos quand vous vous serez lancé !
Légendat
J’aime beaucoup le résultat, je crois que je vais la tenter ! Comment as-tu obtenu la teinte tan sur la poignée du Glock avec la culasse coyote ?
Tout simple, j’ai fait le stippling, ensuite j’ai masqué les autres parties avec du scotch de peintre et j’ai mis un coup de bombe… Ça n’a pas bougé depuis 2 ans !
Légendat t’es un artiste… moi je suis tellement doué que si je me lance là dedans je suis bon pour aller pleurer chez l’armurier dans le quart d’heure…
Pas si tu suis mes conseils 😉
My god cette malette!!! Tu as acheté ça où ? Elle est top !
Oui, c’est une Nanuk 925 4UP 🙂
Salut Légendat,
Super travail…J’ai tout ce qu’il faut pour le faire…surtout l’arme lol…Je vais me lancer…Je suis bricoleur et ces tout a fait dans mes cordes…Au delà de l’aspect esthétique, c’est vrai que lorsque je tire au stand, je ne m’entraine jamais avec des gants car justement, je trouve que je n’ai pas une bonne préhension avec mon arme…
Par ailleurs, pourrais-tu me dire ou achètes tu les composants que tu as changés sur tes GLOCK notamment la queue de détente…
Merci beaucoup…C’est un super site
Bonjour B-One,
Lance-toi, tu ne le regretteras pas ! Tu peux trouver toutes les pièces custom sur le site de l’armurerie Lavaux, là aussi c’est le jour et la nuit une fois installé.
Bonjour,
l’avantage de la gravure au laser, même si elle doit être faite avec un matériel plus coûteux, est de pouvoir faire des motifs réguliers, voir même des dessins. C’est une pratique encore peu connue sur les armes de poing, mais fréquente sur les fusils de chasse et les armes de tir de précision. Mais le pointage au fer est sans doute plus adapté pour une arme « de combat »
Bonsoir Légendat,
Je te félicite pour le beau travail, je suis sûr que la prise en main doit être bonne, et j’aime beaucoup le look. Après une vingtaine d’année avec un 17 gen 3, je suis passé au 45 gen 5. J’aime bien la prise en main avec la possibilité de changer les cales de crosse et les rainures à l’avant permettent de vérifier si une cartouche est chambrée avec une position très naturelle. Je n’ai jamais réussi à m’habituer, ou faire confiance au témoin de charge. D’un autre côté, de garder une arme au plus proche de la version standard permet, en cas d’urgence de « récupérer » une autre arme en étant moins dépaysé. Après plus de 120’00 cartouches, la mémoire musculaire est très difficile à retravailler, je pense. C’est ce qui me retient de customiser mes armes. Sauf des organes de visée plus visible dans la faible luminosité et peut-être une détente plus souple.
Merci encore pour ton site et les excellents conseils, qu’il comporte.
Cordialement,
Dan
Salut Dan,
Je te rejoins sur le risque, mais pour moi le stippling est de très loin ce qui influe le moins sur les habitudes si on est amené à passer sur une autre arme à feu, identique ou pas.
Je me sers beaucoup de repères tactiles sur mes armes, surtout quand elles présentent des complexités.
Le risque le plus important en termes de mémoire musculaire est pour moi la modification de la sensibilité de la queue de détente. C’est devenu super courant et à la mode de faire (trop) alléger le départ des armes de poing, au stand ça passe crème mais en situation de stress c’est le carnage assuré.
Ça fait un moment que je veux écrire sur le sujet, merci de me l’avoir remémoré par ton commentaire !
Je n’ai pas encore de glock mais c’est en cours, mon armurier mme reprend mon p38/p1 et je vais acheter un glock 19. Tout ça pour avoir des chargeurs compatibles avec mon sub 2000 de chez keltec. Sur le principe je ne suis pas fan des percuteurs lancés sur des pistolets. Il y a déjà eu des incidents avec des départs de feu par les forces de l’ordre, alors si on allège son départ c’est a mon sens une erreur si l’on doit se saisir de son arme chambrée dans la précipitation. Je préfère et de loin mon CZ 85 combat en D/A avec un premier départ bien dur, ensuite en action on a un départ plus doux mais on sait pourquoi on a déjà envoyé un pruneau. Un CZ est largement au dessus du lot et ça avale toutes les munitions sans broncher et sans incident de tir.
Je dis ça je ne dis rien mais je compare avec le glock 17 de mon fils, ma seule motivation d’achat c’est la compatibilité. Etre propriaitaire d’un sub 2000 permet d’acheter des chargeurs 29 coups, si vous voyez ce que je veux dire….