La réalité des armes n’est pas toujours ce qu’on croit et le danger se manifeste rarement tel qu’on l’imagine. Les méchants dans la vraie vie ne ressemblent pas à ceux des films hollywoodiens. Ils sont habillés comme vous et ne vous approchent pas l’arme à la main. Ils peuvent vous inspirer de la compassion et même de la confiance. Aucun 6ème sens ne vous avertira de leur arrivée. D’où l’importance de mettre en place des stratégies de défense et un armement en adéquation avec les situations de survie envisagées.
Si des personnes s’en prennent à vous, elles vous attaqueront au moment où vous vous y attendez le moins. Les criminels ne se promènent pas en brandissant un lance-roquettes. Ils ne portent pas leurs intentions sur leur visage. Ils ne vous laisseront pas la possibilité de les engager à 600 mètres avec un fusil à lunette ni celle de parlementer. Il n’y aura pas de discussion, pas d’explications ni de Deus ex machina pour vous sauver si vous êtes pris pour cible.
Si vous pensez pouvoir monter la garde 24 heure sur 24 avec un fusil d’assaut, un gilet porte-plaques balistiques de 20Kg et des lunettes de vision nocturne, il est temps de redescendre sur terre. La défense est bien loin de ce que les films nous montrent, en particulier dans le cadre de l’effondrement d’une société.
Oubliez vos fantasmes et votre égo. Vous n’êtes ni le plus intelligent ni le plus fort. Vous n’êtes qu’une fourmi parmi d’autres. Ce qui vous rend spécial n’est tangible que pour votre cercle familial. Pour les autres, vous n’êtes qu’une opportunité. Une personne de plus…ou de moins.
Qu’il s’agisse de vos chaussures, de vos armes, de votre eau ou de votre femme, une personne qui veut ce que vous avez ne prend pas de risques ; elle vous abat par surprise et d’une balle dans le dos si possible. C’est déjà le cas en temps normal alors… Quand chacun tombe dans une logique de survie, la première défense devient souvent l’attaque. Lorsque la civilisation s’effondre et que les instincts de survie prennent le dessus, cette personne peut être votre ami, votre voisin, le gentil commerçant du coin de la rue ou un parfait inconnu qui, en bon père de famille, veut prendre aux vôtres pour donner aux siens.
Votre mission doit être de l’éviter à tout prix et d’être capable de la neutraliser si nécessaire.
La mythologie hollywoodienne a lancé des modes : pistolets à clous, arcs, lance-pierres, arbalètes, sarbacanes, sabres japonais, couteaux de lancer… ces armes sont encombrantes, longues à recharger et/ou inadaptées, nous laisserons ces systèmes de côté. Ils correspondent à des fantasmes naïfs qui n’ont pas leur place dans la sphère de la survie urbaine. Pour neutraliser une menace, l’homme n’a rien inventé de plus efficace que les armes à feu.
Les armes à feu ne sont pas des jouets ni des trophées. Leur fonction première est de tuer, pas d’impressionner et à ce titre elles ne doivent être sorties qu’en dernier recours (pour protéger votre vie). Les armes à feu font pas de leur porteur un soldat aguerri. Détenir une arme n’est ni un sceptre de toute puissance ni une garantie d’invulnérabilité, il est donc vital d’avoir un rapport sain avec cet outil pour l’utiliser correctement, efficacement et à bon escient. Dans un certain nombre de cas, avoir des armes dans les mains fait de vous une cible plutôt qu’une menace. Partez du principe qu’à partir du moment où l’on sort une arme à la vue de tous, c’est pour s’en servir. Et s’en servir porte à conséquences.
Les armes sont une part incontournable de la préparation. On pourrait passer des années à hésiter sur son choix, et les forums de discussions sont remplis d’échanges interminables sur les qualités et défauts de chaque système.
Acheter une arme pour le tir sportif et acheter une arme pour se défendre sont deux choses différentes. Acheter une arme pour la défense personnelle, c’est acheter un outil qu’on utilisera probablement jamais (du moins on l’espère), qu’on va maltraiter si les circonstances l’exigent et qu’on est prêt à abandonner s’il le faut. Gardez-vous de dépenser des milliers d’euros pour un design ou des fonctionnalités pseudo utiles et allez à l’essentiel. Une bonne arme est une arme qui fait feu quand on en a besoin, point barre.
Reportez- vous aux tests de la section armes et tir et renseignez-vous sur les répliques d’entrainement airsoft si vous vous interrogez sur les armes disponibles, l’apprentissage du tir et ce qui vous conviendrait le mieux.
Légendat
Pour moi calibre 12, Baïkal IJ 43 Coach gun
Bonjour Legendat,
Je découvre tout juste ton site et j’apprécie beaucoup : des points de vues très intéressants, une plume efficace et un travail soigné. Merci.
De mon côté, j’ai préféré apprendre à chasser qu’aller sur un stand de tir. Les arguments pour et contre sont nombreux et on peux en discuter… Du coup, j’ai opté pour des calibres 16 pour les filles, un 12 pour le grand et un 30 -06 pour moi. En armes de poings, on reste sur du poudre noire… 44 et 38…
Du coup, on est bloqué en catégorie C mais je connais les différents endroits et le gibier …
Ça pourrait faire un bon sujet, je crois, pour ceux et celles qui ne peuvent pas prendre le temps de chasser ET aller au stand … Avantages et inconvénients des deux activités…
Encore merci pour le travail que tu effectues, c’est une mine de renseignements.
Pims
Bonsoir Légendat, il se pourrait que j’achète sous peu un fusil, pas un calibre 12 mais un 16. Au premier abord, les munitions semblent réduites, mais on retrouve quand même les préférées du survivaliste, la chevrotine, les balles brenneke, et toutes sortes de petit plomb pour petit gibier.
Est-il nécessaire dans ce cas de figure, de quand même prendre un calibre 12, ou de concentrer le reste de mon budget sur une carabine en arme complémentaire ?
Le calibre 16 est très bien et présente l’avantage d’être plus doux que le 12. On en trouve encore énormément et les munitions sont variées.
Difficile de te conseiller sur un futur achat, mon conseil est d’aller vers la plateforme avec laquelle tu es le plus à l’aise et qui a le plus de chances d’être utile.
PS: j’ai modifié ton nom, on trouve ton adresse en le tapant sur Google. Fais attention…
Bonjour,
Je souhaiterais vous préciser que lorsque l état d urgence est déclaré en france. Le préfet peut confisquer toutes armes déclarées sur son territoire. Or quand on achète une catégorie b ou c, cette déclaration est automatiquement fait par l armurier.
Donc si un jour, un climat sociale explosif en france viendrait à venir. Tous les détenteurs d arme devront déposer leurs armes en gendarmerie et en cas de refus, ils viendront le chercher.
En tant que policier, il vaut mieux détenir une batte de défense, gazeuse, matraque télescopique, arc ou arbalète car il n y a pas de traçage.
Je rigole quand je lis ces survivaliste qui voient un culte aux armes à feux. C est juste un aspect rassurant psychologiquement en temps de paix, mais en temps de guerre ou d effondrement, c est illusoire car elles seront confisquées dès le début de la crise.
Faite du krav maga et apprenez à utiliser une arme blanche, d autres armes sans déclaration
Bonjour, même si votre réflexion est techniquement juste, je doute qu’en cas d’explosion sociale qui conduirait à déclarer l’état d’urgence avec confiscation des armes, les préfets aient les ressources nécessaires en personnel pour faire le tour de tous les détenteurs, surtout que dans ce cas les forces de l’ordre seront occupées ailleurs. Par exemple, lors des émeutes de 2005, ou des attentats de 2015, la déclaration de l’état d’urgence n’a pas entraîné la confiscation des armes. Et c’est sans compter la masse d’armes, de chasse notamment, qui n’a jamais été déclarée. Pour mémoire, une étude basée sur la guerre en ex-Yougoslavie estime que le temps de survie d’un adulte non armé et non protégé sur une zone de conflit est inférieure à 48h. Donc je suis d’accord avec vous sur le fait de détenir des outils non soumis à déclaration, mais je préfère également être équipé d’armes déclarées.
Bonjour Marcoki,
Je ne suis absolument pas d’accord avec toi !
En situation de chaos, de guerre ou d’effondrement pour reprendre tes propos, il me semble que les forces de sécurité (police, gendarmerie, armée,..) seraient mobilisées à plein temps (voire totalement débordées..) pour tenter de faire revenir un semblant d’ordre public.
Dans l’hypothèse bien sur, que ces mêmes forces de l’ordre soient encore opérationnelles !
Car comme tu peux déjà le constater aujourd’hui et à bien des égards, pas besoin d’état d’urgence extreme ou de situation de guerre pour que les forces de l’ordre soient totalement inefficaces et bien souvent submergées !
J’insiste sur le fait que je ne remet pas en cause la valeur de ces fonctionnaires mais surtout le manque de courage et de fermeté d’une hiérarchie soumise à un gouvernement des plus lâche.
Et donc tu penses qu’en cas de conflit social avéré sur notre territoire, une brigade de policiers ou de gendarmes prendra le temps de venir sonner chez tous les propriétaires d’arme à feu inscrits au registre préfectoral de chaque département français ?
Certainement pas…
En temps normal, il est clair qu’un non renouvellement d’une licence de tir, d’un souci administratif dans sa déclaration, d’une vérification à titre individuel sur la validité de telle ou telle détention donnera lieu à une visite certaine d’une brigade policière ou gendarme, mais en situation de crise permet moi d’en douter !
Et dans le cas ou tu ne pourrais plus bénéficier du soutien de l’Etat pour te protéger, il ne faudra malheureusement compter que sur toi meme, et la possession d’une ou plusieurs armes à feu reste à mon sens une des solutions les plus efficaces…
Loin de moi l’idée de faire l’apologie des armes à feu, mais meme « en temps de paix », dans le cas d’une intrusion ou d’une tentative d’agression sérieuse au sein de ton domicile, le fait de détenir une arme à feu pour se défendre dépasse largement « l’aspect rassurant psychologiquement » dont tu parles et peux te permettre de sauver ta vie et celle des tiens.
Chacun est libre de ses choix et met à profit son expérience personnelle pour essayer de garantir sa sécurité actuelle et future, si le tien est de pratiquer un art martial, maitriser le couteau de lancer et détenir un arc, après tout pourquoi pas ?
Il n’y a malheureusement pas de solution miracle universelle pour assurer sa protection et celle de sa famille, mais le simple fait d’en discuter témoigne pour le moins de la prise de conscience d’un danger « latent » et c’est déjà une bonne chose je pense.
Un homme averti en vaut deux !
Au plaisir !
bonjour,
je souhaiterais réagir aux propos de MARCOKI et FAB. je partage tous les deux vos visions.
Pour Marcoki, je suis d’accord sur le fait que la confiscation des armes est possible en france . je pense aussi que la maîtrise des sports de combat et des maniements des armes blanches sont primordiales. C’est même vital car vous allez entretenir vos capacités physiques et vous allez développer votre appréciation de situation et vos options de réaction face à une menace. J’estime qu’il ne faut pas aussi négliger les armes sans déclaration ( matraque..). Par exemple, en tant que canadien expatrié, je pratique la chasse à l’arbalète quand je rentre à toronto (modèle excallibur assassin). cette arbalète peut transpercer un homme à plus de 100m, avec un temps de rechargement par manivelle à 10s.
Pour FAB, je comprend aussi la logique de détenir des armes C ou B. En cas de rupture totale du service publique, la détention et la maîtrise d’une arme à feu est essentiel. En ce sens, il vaut mieux s’orienter sur une arme de poing 9mn car discrétion assurée et surtout maniabilité.Il faut être réaliste en période de chaos, votre arme vous servira pour vous défendre et donc vous l’utiliserez à coutre portée. Nous ne serions pas dans une situation tactique militaire avec un engagement du combat à 200m.
Pour conclure, le citoyen prévoyant ( je n’apprécie pas le terme réducteur et trop médiatique de survivaliste) doit physiquement être en forme, sachant maîtriser quelques prises ou clès de défense physique, connaître l’utilisation de la force maîtrisée et graduelle selon la situation sécuritaire et la menace subie ( lacrymo, puis matraque , et arme à feu en dernier recours).
pour ma part, cela donne:
4 heures de sport de combat par semaine et 30 km de CAP,
2 séances de tir par mois,
des déplacements en vélo pour le boulot (parisien),
un large éventail d’options et de plans pour faire face à un maximum de situation.
une stratégie de développement d’un réseau de citoyens prévoyant fiables, qui me permet d’avoir un maillage national en cas de besoin.
une vie saine et équilibrée.
en bref, je suis loin du preppers USA!!!
Bonjour FAB,
Je donne juste mon expérience en tant que professionnel. Connaissant bien la stratégie de nos préfets en terme de sécurité, au moindre doute d un possible trouble grave social, ils confisqueront les armes des détenteurs vivant en ville en priorité.
Pour que cette confiscation n ai pas lui, il faudrait une aggravation de l environnement sécuritaire soudaine, extrêmement violente et généralisée sur tout le territoire.
Pour ma part, l effondrement sociale est possible mais par étape. Il est peu probable que l Etat de droit s s’effondre en quelques jours.
Je voudrais juste que les survivalistes n n’oublient pas que la résilience face à une menace ne se quantifie pas au nombre d arme à feu ou de conserves détenues.
Je pense qu il faut mettre en-avant les qualités physiques comme l endurance ou la rusticité en premier lieu. Car trop de survivaliste pensent que le fait de détenir une arme est la seule solution pour gérer une situation hors norme. Et donc ils ont tendances à penser qu avec leur stock alimentaire et leur calibre 12, ils sont prêts à gérer l imprévu…
En cas de crise, à savoir une situation insurrectionnelle majeure dans le contexte actuel, le préfet ne demandera pas aux forces de l’ordre d’aller récupérer les armes, mais exigera qu’elles soient remises aux commissariats/Gendarmeries. Toutefois, dans une logique de gestion des priorités, il va sous le sens que les FDO n’auront pas les moyens d’aller à la chasse aux « oublieux ». En effet, un grand nombre d’habitations seront vidées de leurs occupants d’une part, et d’autre part eux-mêmes ne pourront se déplacer qu’avec d’extrêmes précautions, compte tenu du contexte, c’est plutôt eux les cibles favorites des racailles et des islamistes. Se tromper d’ennemi serait fatal !
Pour faire simple, je vois mal les 4 gendarmes de ma région dans le Sud ouest aller dans chaque ferme, venir se frotter aux agriculteurs pour récupérer leur cal.12 ! Je les ai plutôt vu se rapprocher des chasseurs pour les aider à patrouiller autour des élevages de chevaux pendant l’épisode des mutilateurs d’équidés il y a quelques mois encore.